Alors que le championnat de National 1 n’est pas assuré de reprendre, Bruno Lucas, président du Conseil de surveillance du Stade lavallois, fait un point sur la situation financière du club.
Le Stade lavallois est-il en danger financièrement ?
Avec cette crise, beaucoup de clubs fragiles vont connaître de grandes difficultés financières. Le Stade lavallois a une certaine santé financière. Ce que l’on a accumulé sur les trois ou quatre dernières années nous permet d’être plus sereins. Nous avions imaginé, avant ce contexte, une nette augmentation de capital pour sécuriser et avoir une équipe à un bon niveau l’an prochain. Nous n’avons pas changé cette ligne de conduite.
« Nous avons peu de visibilité »
La crise sera plus difficile pour les clubs professionnels ?
Une grande partie des dépenses correspond aux salaires. L’Etat rembourse jusqu’à quatre fois et demie le Smic pour le chômage partiel. Pour le Stade lavallois, cela va couvrir une grande partie des rémunérations. Il y aura moins de pertes que pour les clubs de Ligue 1 et Ligue 2.
Vous manquez de visibilité sur la suite de la saison...
Le club a l’avantage d’avoir des fonds propres mais nous avons peu de visibilité. Nous ne savons pas si le championnat va reprendre et dans quelles conditions. Il faudra peut-être différer les contrats des joueurs... Tout ce qui est dérogatoire est difficile.
De l’argent était-il prévu et finalement n’arrivera pas ?
Une grande partie du sponsoring est arrivé dès le début de saison. L’argent que la FFF verse est arrivé à l’association aussi (ndr : 280 000 euros par club en intégrant les frais de déplacements et 50 000 euros de droits télé). On ne peut pas cacher notre inquiétude mais nous ne sommes pas les plus inquiets. Nous restons vigilants. Le point central est la trésorerie. Nous en avons assez pour aller jusqu’en juin ou juillet. La nouvelle donne se fera au 1er juillet.
Si le championnat ne reprend pas, ou à huis clos, que va-t-il se passer pour les abonnés ?
Environ 75% des recettes de billetterie viennent des abonnements, individuels ou d’entreprises. Nous devrons faire un geste si les gens ne peuvent plus venir au stade. Mais aucune décision n’a été prise, c’est encore trop tôt.
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