Le nom de Joseph Doré n'est pas inconnu dans la paroisse de Gorron. Et pour cause, l'homme de 73 ans en est le sacristain depuis treize ans. Sa mission ? Veiller à l'entretien de l'église et au bon déroulement des offices. Approvisionnement des cierges, ouverture et fermeture des portes matin et soir, travaux d'entretien… des tâches que le retraité accomplit avec discrétion et dévouement.
Arrivé dans la commune en 2007, il s'occupe également de la chapelle du Bignon, qui jouxte son habitation. Une étable que cet ancien maçon a entièrement restaurée pour en faire une belle longère. " Pendant ma retraite, je ne me voyais pas rester entre quatre murs à Mayenne ", confie cet hyperactif, qui a une autre casquette : restaurateur de calvaires.
Un travail de recherche en amont
En effet, il sillonne le nord du département pour sauvegarder ce petit patrimoine religieux.
Je ne supporte pas de voir des croix cassées, des Christ tombés à terre."
Joseph Doré commence toujours par un travail de recherches. " Je dois trouver les propriétaires des terrains pour avoir l'autorisation de restaurer le calvaire en question. "
Ensuite, Joseph Doré opte naturellement pour des croix en béton armé, " qui sont peintes par Jacinthe, une paroissienne, détaille Joseph. Au début je remplaçais la croix par une nouvelle en bois de chêne, commode à assembler sur place mais moins résistante. "
Des ouvrages de 250 kg
La mise en place des ensembles, d'un poids d'environ 250 kg, se fait grâce à l'aide du matériel de levage de Didier Lorieul, gérant d'une entreprise de marbrerie à Ambrières-les-Vallées. Et le cas échéant, Joseph Doré, qui ne restaure que les croix où il y a un Christ, n'oublie pas de refixer la petite plaque I.N.RI.
L'homme reste discret sur les motivations qui l'ont poussé à la restauration des calvaires. " Une foi solidement forgée sans doute et la passion des vieilles pierres aussi. "
Déjà trente-huit restaurations à son actif
Aujourd'hui, il en est à sa 38e restauration dans le secteur, à raison de trois à quatre par an en plus de quelques autels. Il a notamment exercé ses talents à Gorron, Brecé, Lesbois, Oisseau, Charchigné, Parigné-sur-Braye ou encore Saint-Hilaire-du-Maine. Le dernier calvaire en date, à Colombiers-du-Plessis, a été béni la semaine dernière.
Et comme si cela ne suffisait pas à ce passionné, Joseph Doré s'est attelé à la construction d'un calvaire dans sa cour, à cinq mètres de la chapelle du Bignon. " Celui qui lui tient le plus à cœur ", accueille les visiteurs dès le portail franchi. Derrière sa maison, il a également reconstruit et restauré un lavoir, agrémenté d'un petit édifice en dévotion à la Vierge en lieu et place d'une ancienne mare.
Joseph Doré cherche de bénévoles pour l'aider
Des restaurations et constructions qu'il autofinance intégralement. Et quand il lui arrive de recevoir un don, il le redonne à l'association pour la rénovation des calvaires en Mayenne.
Aujourd'hui, le souhait de ce Gorronnais d'adoption est que quelques bénévoles l'assistent dans cette tâche avant de prendre en main une restauration. " Ce serait ma plus belle récompense. "
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