Depuis l'annonce d'une potentielle suppression de classe dans l'école Christian Cabrol, RPE et parents se mobilisent chaque semaine pour défendre "le cœur du village", de Saint-Céneré. Pour justifier son choix, Brigitte Lacoste, directrice académique des services de l'éducation nationale en Mayenne est venue jusque dans l'établissement. "Nous savons que la démographie baisse, notamment en Pays de la Loire. Sur le département de la Mayenne je dois supprimer 17 postes, le plus équitablement possible. C'est pourquoi j'ai pris la décision de supprimer une classe à l'école Christian Cabrol."
Une classe à huit niveaux ?
Le projet est le suivant : garder les plus petits niveaux à l'école de Saint-Céneré et envoyer les élèves à partir du CE1 dans des établissements voisins. Ce à quoi s'opposent drastiquement les parents, qui préfèrent garder une classe unique sur huit niveaux.
Les parents d'élèves soufflent et rigolent nerveusement face aux propos exposés. "À terme c'est l'école entière qui va disparaître. Comment faire quand nous allons devoir déposer chaque matin un enfant ici et un autre dans une commune différente ? On doit accepter d'inacceptable…", rapporte une maman. "On parle du rythme des enfants mais ils vont être épuisés de prendre le car à 8h et revenir à 17h, en plus du travail à la maison après", ajoute un papa sur un ton agacé.
Si j'avais su…
Une seconde mère avec son nouveau-né partage également ses doutes et son mécontentement. "Je suis en train de signer un compromis de vente pour acheter une maison dans la commune. Si j'avais su l'année dernière qu'une classe fermait, je n'aurai pas acheté ici", avoue-t-elle. De son côté, le maire Benoit Quintard a du mal à imaginer une classe sur huit niveaux et soutien qu'une commune peut vivre sans une école. "Ce n'est pas le seul poumon d'un village, les autres services aussi apportent de la vie. En tant qu'enseignant j'ai du mal à comprendre comment il sera possible de gérer 24 enfants de huit niveaux différents."
Afin de trouver un juste milieu, la directrice académique propose de créer un poste à mi-temps pour les matinées. "C'est le maximum que je puisse faire", confie-t-elle devant une vingtaine de parents d'élèves désemparés.
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