Il tutoie tout de suite, et tout le monde. Convivial, « j'ai toujours été un gars à copains », avoue Joël Séché. Difficile d'imaginer cet homme simple aux grosses lunettes en capitaine d'industrie. Joël Séché est pourtant à la tête d'un fleuron économique de la Mayenne comptant 2 500 salariés et représentant 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, numéro 1 dans son activité.
Natif de Craon en 1955, petit-fils d'agriculteurs, Joël Séché grandit à Saint-Berthevin. Indépendant, et déjà avec un esprit d'entrepreneur, il part en région parisienne. « Je voulais tracer ma route seul. J'ai travaillé dans le prêt-à-porter féminin. » Une opportunité s'offre à lui. « Je devais partir développer la marque Céline au Japon. »
Un avant-gardiste
Il perd coup sur coup son frère, puis son père. « Son entreprise de travaux publics tournait bien. Ma mère s'est retrouvée dans une situation délicate. J'ai décidé de revenir l'aider », ajoute-t-il en bon fils. En trois ans, Séché TP grossit et compte une trentaine de salariés. « Je faisais de la soutraitance et ça m'horripilait. Je voulais être mon patron ».
Joël Séché prend alors un virage décisif. A l'époque, le problème du traitement des déchets ménagers apparaît. « J'ai créé ma boîte Laval services, devenue Séché Environnement, pour apporter des réponses ». En 1997, Séché Environnement entre en bourse et met la société mayennaise dans la lumière.
En 2001, il rachète Alcor et se positionne dans le sud de la France. En 2002, c'est le rachat de Tredi. « Avec ce rachat, on a commencé à faire du traitement de déchets industriels. Aujourd'hui, c'est 70% de notre activité », complète celui qui vit entre Paris et le Pouliguen.
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