Laval. Châtres-la-Forêt : les footballeurs transforment le stade en plage

Une surface de réparation transformée en plage avec de jeunes sportifs en maillots de bain, barbecue ou allongés dans un transat. C’est un surprenant spectacle qui a fait le buzz la semaine dernière sur les réseaux sociaux du football mayennais. N’allez pas prendre pour autant les joueurs de l’AS Châtres pour des touristes. Ils prennent même très au sérieux leur début de saison. C’est pour cela qu’ils aimeraient disposer d’un terrain praticable.

A la fin de la saison dernière, comme pour bon nombre de stades, la surface près des buts avait souffert. Un réengazonnement était prévu. Il devait se faire fin mai. L'engazonnement n'a pas pris. « J’ai relancé la municipalité à la mi-juin et il n’a été fait que courant juillet. On nous a fourni un tuyau d’arrosage et on s’est relayé toutes les heures pour le changer de place. Mais cela n’a jamais poussé », explique Antoine Blanchard, président de l’AS Châtres depuis six ans. Résultat, à la rentrée, après un violent orage, le club se retrouve avec un trou boueux devant la cage du gardien.

« J’ai demandé à la mairie de le boucher et on se retrouve avec un terrain de beach volley ou une piste d’athlétisme. Le sable n’était pas tassé, poursuit le président, preuve photo à l’appui. C’était Paris-plage. Cela nous a donné l’envie de mettre en scène et de créer Châtres-plage. » 

La mairie a répondu à la demande des joueurs

De son côté, le maire ne comprend pas la réaction des joueurs qui avaient fait la demande du sable. « Quinze jours après la fin du championnat, on a effectué les travaux de réengazonnement. Mais ils ont trop vite joué dessus. Lorsque le trou est réapparu cet été, le président du club nous a demandé de mettre du sable à la place de la terre. Ce qui a été fait par les employés de la 3C avec laquelle nous sommes mutualisés. Le sable a été posé et bien damé. Ils se sont amusés à l’étaler. Si cela ne convient pas, ce sera très facile de l’enlever. Nous avons répondu à leur demande. Je trouve un peu bizarre qu’ils utilisent les réseaux sociaux pour s’exprimer.»