Laval. Boyhood

Douze ans de la vie de Mason, un jeune garçon, depuis ses 6 ans jusqu’à sa majorité, filmés par tranches, année après année, avec sa sœur Samantha, sa mère Olivia et son père, séparé de sa mère.
C’est un pari fou, mais totalement réussi, qu’a entrepris Richard Linklater, celui de filmer l’enfance d’un jeune garçon, avec les mêmes comédiens, pendant douze ans. Chaque année, en effet, le réalisateur réunissait ses comédiens et ses techniciens pendant une semaine pour filmer un nouvel épisode de la vie de son jeune héros.
Malgré sa longueur, on est fasciné par le spectacle de cet enfant qui grandit, de manière très naturelle, avec ses parents séparés, sa sœur, ses amis, ses rêves, etc. Et lorsque le jeune Ellar Coltrane s’est découvert une vocation de photographe, c’est devenu la passion de son personnage. Dans ce film fascinant, il y a plein de notations très justes, des moments drôles, d’autres plus graves, et une distribution très homogène qui donne corps à des personnages bien dessinés. Une très grande réussite. Et même, peut-on dire, l’invention d’une nouvelle forme de « cinéma-vérité » !