Un arrêté municipal de lutte contre la prolifération des pigeons sur le terrtoire de la commune de Saint-Jean-sur-Erve a déclenché une polémique entre certains habitants et la municipalité. Tout le monde est d'accord sur les nuisances des volatiles qui ont élu domicile dans le toit et le clocher de l'église. En revanche, c'est la méthode utilisée pour lutter contre cette prolifération qui fait réagir des habitants, à savoir le tir à la carabine à air comprimé.
« Après l'empoisonnement inefficace il y a deux ans —les pigeons agonisaient au pied de l'église avant de mourir —aujourd’hui la solution adoptée c’est le tir au fusil . Il suffit simplement de se rendre compte que ces solutions brutales ne règlent pas le problème car, la nature ayant horreur du vide, de nouveaux pigeons vont prendre la place des précédents… pour être à nouveau victimes de massacres », écrivent Jill Culliver et Bernard Tisserand dans un courrier adressé à la Ligue protectrice des oiseaux. Et de préconiser d’autres solutions : l’installation de filets ou de grille de protection, de fils d’inox ou de corniches, la construction de pigeonniers où les œufs pourraient être rendus stériles.
Présence de chauve souris protégées
« Il y a deux ans; nous avons déjà procédé au tir à la carabine », objecte Solange Schlegel, maire-déléguée de Saint-Jean-sur-Erve. Et de rappeler que l'installation de filet ou de grille de protection est impossible en raison de la présence de chauve-souris, espèce protégée.
« L’usage du tir à air comprimé, ne résoud pas le problème, explique Patrick Mur, directeur de Mayenne Nature Evironnement saisi du problème par une autre habitante. Les pigeons vont se nourrir dans les champs et nichent dans les cavités. Le meilleur moyen est d’intervenir sur le site de nidification. A Louverné, des panneaux de bois ont été installés avec des ouvertures horizontales qui permettent aux chauve-souris de passer. »
Suspension de l'arrêté
Face à cette polémique, les élus ont décidé d'aborder le sujet ce mardi au conseil municipal pour décider de la suite de ce programme et trouver une solution durable. « En sachant que cela représente un coût. D’ici là, le programme de tir qui n’a jamais commencé est suspendu », confirme le maire Claude Derouard.
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