Le 7 novembre, vous avez remis votre rapport sur la filière équine au Premier ministre. Quelle est la situation ?
La filière équine représente 40 000 emplois. Tous les professionnels du cheval sont inquiets. C’est l’heure de vérité pour le monde des courses hippiques. Si rien n’est fait, les sociétés mères, France galop et le Trot, seront bientôt en cessation de paiement. Le monde des courses hippiques vit sous le nursing de l’Etat depuis trop longtemps, grâce aux revenus du PMU. Depuis 30 ans, l’Etat a fait des efforts pour cette filière, en échange de la promesse de réformes. Des réformes qui ne sont jamais venues.
Que préconisez-vous ?
Il faut réenchanter les courses, attirer des spectateurs. En Angleterre, quatre des dix événements sportifs ayant le plus rassemblé de public sont des courses hippiques. En France, les sociétés mères ont oublié que les courses hippiques sont d’abord un spectacle. Quand à Craon, les courses du dimanche des Trois glorieuses commencent à 11h, on brise une tradition. Quand vous courrez à 13h un mercredi, qui peut venir ? Avoir du public sur les hippodromes, c’est une récompense pour les sociétés, pour les bénévoles.
Vous souhaitez aussi une “nationalisation“ du PMU. Pourquoi ?
Réenchanter les courses signifie aussi rétribuer les petits parieurs. Aujourd’hui, sur l’ensemble des paris, 10% proviennent des grands joueurs internationaux. Ces derniers ont une influence sur les gains des petits parieurs. On doit arrêter ce système des grands parieurs internationaux. Dans un premier temps, l’Etat doit compenser les 70 millions d’euros de perte pour le PMU. Le PMU doit se recentrer sur son cœur de métier. Il a voulu se lancer dans le poker et les jeux sportifs. Mais ça ne fonctionne pas. Depuis 2012, on a assisté à une baisse des recettes inédite depuis 20 ans. Le PMU doit devenir une société anonyme, dont l’Etat sera le principal actionnaire.
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