Cédric Jung le sait bien. Sa plainte sera « symbolique ». Ce Gilet jaune évronnais est venu accompagner d'autres manifestants pour porter plainte contre le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, pour « usage abusif de la force publique et non assistance à personne en danger ». Samedi 5 janvier, vers 11h, ils étaient une quarantaine de Gilets jaunes pour l'accompagner.
Avant de porter plainte, Florent, Gilet jaune de Saint-Berthevin, a pris la parole : « Nous voulons rassembler tous les Mayennais. Pour les autres, nous sommes un département d'endormis. Il faut se mobiliser ».
Cédric Jung a pris la suite. « Le mouvement des Gilets jaunes n'est pas composé d'illettrés, d'alcooliques et de fainéants. On veut continuer à se battre. Aujourd'hui, nous n'avons plus qu'une seule doléance : le RIC (référendum d'initiative citoyenne). Nous voulons mobiliser autour de cela. On cherche avant tout la démocratie. Personnellement, je pense que les filtrages sur les routes, sur les rond-points ne sont plus nécessaires ».
Il ajoute : « après avoir tenté de vendre les murs de l'Elysée et un radar sur le Bon coin, aujourd'hui, je me lance dans une nouvelle action pour rendre hommage à nos martyrs, nos frères d'armes, blessés ou morts. Nous n'avons pas mérité une telle oppression. Monsieur Macron utlise déjà des lacrymogènes, des flashball contre nous. Il a annoncé qu'il serait plus dur. C'est quoi la suite alors ? Il va nous faire tirer dessus à balles réelles ? »
Cédric Jung, mobilisé depuis le 4 novembre, appelle : « les agriculteurs à nous rejoindre, même sans Gilet jaune ». D'autres actions sont prévues. Nicolas Chomel, ancien candidat à la députation et membre de la France insoumise, a proposé : « de bloquer les ronds-points près des grandes surfaces ». « Je n'y suis personnellement pas favorable », répond Cédric Jung. Cette après-midi, des Gilets jaunes devraient bloquer les accès des restaurants MacDonald's à Laval et lever des barrières de péage sur l'autoroute.
Après ces discours, Cédric Jung, accompagné d'autres Gilets jaunes, s'apprêtait à porter plainte. Manque de chance, il était midi, et la gendarmerie ferme à cette heure. « C'est pas grave, on va revenir à 14h ».
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