Sébastien Nicolas, est un agent immobilier si invisible que personne ne le remarque. Pour se sentir exister, il a pris l’habitude d’emprunter l’apparence et l’identité des hommes qu’il croise. Dans sa cave, il a installé un espace où il peut à loisir se grimer, se déguiser et se faire la tête d’un autre. Puis, il profite de l’absence de celui-ci pour s’installer chez lui et vivre sa vie.
Un jour, c’est l’apparence de Henri de Montalte qu’il va emprunter. Celui-ci, un violoniste réputé, dont la carrière a été brisée par un accident, revient s’installer à Paris. Mais il a eu un jeune fils, Vincent, qu’il n’a jamais voulu reconnaître. Sébastien va alors se retrouver dans la peau d’un père...
Après l’immense succès du Prénom, Matthieu Delaporte et son complice d’écriture Alexandre de La Patellière, ont choisi un tout autre genre avec ce film trouble et impressionnant. Impressionnant surtout en raison de l’interprétation exceptionnelle de Mathieu Kassovitz qui campe ce psychopathe ne vivant qu’à travers la vie des autres.
À tel point que l’on peine à le reconnaître sous les masques qu’il se fabrique. Impressionnant également grâce à une mise en scène élégante et à une photographie superbe.
Quant au scénario, malgré quelques invraisemblances, il est parfaitement écrit et conduit le spectateur vers une fin surprenante. Loin de la légèreté du Prénom, ce film prenant et original envoûte le spectateur.
Ce cas pathologique d’un homme qui ne parvient pas à vivre sa vie est illuminé par la rencontre avec un enfant, qui parviendra, enfin, à lui faire comprendre que c’est ici et maintenant qu’il faut vivre et non à travers les autres. Poignant !
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