Traditionnellement, les élections européennes ne font pas se déplacer les foules. Pour tenter de mobiliser un maximum de ses concitoyens, le comité de jumelage d’Entrammes, Parné-sur-Roc et Forcé a trouvé une idée originale. « C’est notre homologue allemand qui nous a lancé ce défi d’obtenir la meilleure participation aux élections européennes, l’an dernier », raconte Jean-Marc Desnoë, le président du comité de jumelage depuis 18 ans.
Au moins faire aussi bien qu'en 2014
En 2014, Rosendhal avait vu 63,80 % de ses électeurs venir voter. « Mais les élections européennes étaient adossées à une élection locale », précise le président français. Entrammes suivait avec 50,19 %. Venait ensuite Forcé (48,10 %). Et Parné-sur-Roc fermait la marche avec 43,78 %. « C’est certainement dans cette commune qu’il y a l’effort le plus important à réaliser. »
Jean-Marc Desnoë espère faire au moins aussi bien pour fêter les 40 ans de l’élection des députés européens au suffrage universel. « Le deuxième objectif, c’est de faire mieux. Et le troisième de gagner le défi, même s’il n’y aura rien à gagner. »
L’essence de ce défi est ailleurs. « Certains de nos concitoyens ne perçoivent pas l’intérêt de l’Europe. C’est peut-être loin mais cela joue beaucoup sur notre vie quotidienne. »
Sur les emballages des baguettes
Pour inciter les habitants d’Entrammes, de Forcé et de Parné à se mobiliser, le comité de jumelage a choisi aussi l’originalité. Depuis le 22 mars, les baguettes vendues par le boulanger d’Entrammes sont enveloppées dans un papier présentant le défi.
« 16 000 exemplaires ont été réalisés. On n’a pas fait les choses à moitié », sourit le président du comité de jumelage qui espère pouvoir aussi diffuser ces emballages à Parné et à Forcé où il n’y a plus de boulanger. Mais, en dehors de quelques affiches peut-être, la campagne s’arrêtera là. « On ne veut pas non plus être insistant. »
« Tout ce que nous prônons, c'est l'amitié entre les peuples »
Reste maintenant à chacun de savoir pour qui aller voter. « Nous, tout ce que nous prônons, c’est l’amitié entre les peuples », conclut Jean-Marc Desnoë.
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