Elles sont moins d’une dizaine dans le département. Deux d’entre elles sont originaires du Pays de Loiron. Pascale Livenais, agricultrice à Beaulieu-sur-Oudon, est une pionnière. Marine Thilliez, originaire de Saint-Pierre-la-Cour, est une exception. Toutes les deux sont arbitres de foot.
Pascale Livenais, 43 ans, est bien connue sur les pelouses de la Ligue des Pays de la Loire. « J’ai commencé en avril 1993. J’étais membre de la section sport-études du lycée agricole de Laval. J’ai débuté l’arbitrage là-bas. Dès mon premier match, je me suis dit que c’était pour moi », reconnaît cette maman de trois enfants.
Une finale de coupe de France féminine
Depuis sept ans, elle est arbitre assistante. Auparavant, elle était arbitre central au niveau Division d’honneur chez les hommes et en première division chez les filles. Durant sa carrière, elle aura eu le privilège d’arbitrer une finale de coupe de France féminine en 2005. Chez les hommes, elle était aux commandes pour la dernière finale de la Coupe du Maine de l’histoire.
Marine Thilliez, 22 ans, a débuté l’arbitrage il y a six ans. Cette assistante comptable a commencé « comme joueuse à Port-Brillet. J’y ai aussi découvert l’arbitrage. En tant que joueuse, j’étais souvent blessée. Je me suis concentrée sur l’arbitrage. Je prends du plaisir sur le terrain tous les week-ends ». Elle tient le sifflet en 2e division de district chez les hommes. Marine est la seule femme en Mayenne à arbitrer en district.
Un drôle de “compliment”
Dans l’ensemble, les deux arbitres trouvent que « ça se passe bien avec les footballeurs ». Pascale l’avoue « on sait tout de suite quand un joueur ne veut pas être arbitré par une femme ». Elle, la pionnière, a connu des réflexions désagréables. « A mes débuts, j’entendais des choses comme “retourne à ton ménage. Ta vaisselle t’attend” ». Marine n’a jamais entendu cela. Les mentalités évoluent. Même si certaines maladresses sont significatives d’un état d’esprit.
« A la fin d’un match, j’ai souvent eu droit à “vous vous êtes bien débrouillé pour une femme”. Je le prends comme un compliment », rigole Pascale. Marine a aussi reçu ce “compliment”. « J’ai aussi eu des équipes qui m’avouaient être contentes d’avoir une femme pour arbitre », rappelle-t-elle.
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