Accoudé au piano du hall de la gare, Mamadylaye pianote sur son smartphone. Le regard las, l’air absent, il scrute son écran depuis des heures. A ses côtés, Mahamoudou profite aussi de l’accès gratuit à la Wi-Fi, installé récemment.
Ces deux amis ont quitté respectivement leurs Guinée et Côte d’Ivoire natales il y a déjà plusieurs mois. Ils se disent mineurs, comme la plupart de ces habitués du hall de la gare. Mais comme pour les autres, l’Aide sociale à l’enfance les juge majeurs. A Laval, ils seraient une quarantaine à partager leur cas, à composer avec un quotidien synonyme de « galère ». La journée, quand ces jeunes déracinés ne vont pas prendre une douche ou se restaurer à l’accueil de jour La Porte Ouverte, ils reviennent se poser dans le hall de la gare.
Tous les jours, les Hébergeurs solidaires viennent à la rencontre des jeunes à la gare.
Des heures à tuer le temps dans ce point de ralliement improvisé, sous le nez des voyageurs. « Je ne m’occupe pas d’eux, j’essaie juste de me connecter. Chacun fait sa vie », lance Mahamoudou, qui revendique ses 17 ans. Lorsqu’il ne visionne pas des vidéos sur Youtube, le jeune Africain profite de la Wi-Fi pour donner des nouvelles à sa famille restée en Côte-d’Ivoire. « Ma mère s’inquiète beaucoup pour moi », glisse-t-il.
Retrouvez la suite dans votre édition du Courrier de la Mayenne du 9 mai 2019.
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