« Quand on m’a demandé à Noël ce que je voulais, j’ai répondu “Du temps”. » Deux mois plus tôt, le diagnostic était tombé : leucémie aigüe myéloblastique. Alors, quand Audrey Trébuchet a cherché à mettre son vécu au service des autres malades au travers d’une association pour les adultes, le nom n’a pas été long à trouver. Ce sera Temps d’espoirs.
« Trois à quatre personnes par semaine m'ont maintenue en vie »
Elle parlera du don du sang, du don d’organes. « Quand on raconte son histoire, cela devient toujours plus concret, note la Changéenne de 32 ans. Quand j’étais régulièrement transfusée, trois à quatre personnes par semaine m’ont maintenue en vie. »
L’association Temps d’espoirs souhaite aussi mettre à disposition des adultes atteints de leucémie et de cancers du sang, des kits de produits pour soulager les brûlures liées à la chimiothérapie. « C’est très agressif pour la peau, pour la zone ORL », témoigne Audrey, qui sait de quoi elle parle. Elle a subi quatre cures de chimiothérapie avec passage en chambre stérile entre octobre 2018 et avril 2019. Il y a 19 ans, elle a déjà bataillé contre un cancer des os au moyen de chimiothérapie et de radiothérapie.
« Les gens ont autre chose à penser »
« A l’hôpital de Pontchaillou à Rennes, ils conseillent d’acheter certains produits comme du jus d’aloé véra, des extraits de propolis... Mon mari a couru de nombreux magasins pour les trouver. Et puis des gens n’achètent pas ces produits qui soulagent parce qu’ils ont autre chose à penser. L’idée, c’est de leur faciliter la tâche après le coup de massue. »
Pour collecter de l’argent, l’association a créé une cagnotte en ligne sur le site Helloasso. « Chaque kit coûte environ 50 €. On s’est fixé 3 000 € comme objectif. L’idée est de fournir les premiers kits en fin d’année. » Temps d’espoirs espère aussi trouver des sponsors pour soutenir cette cause.
Des entreprises intéressées pour financer l'association ?
Vente de goodies aux couleurs du sablier faisant s’écouler du sang en forme de cœur, vêtements pour aller en chambre stérile, groupes de parole, action sportive... Audrey, ses proches et ses amis ne manquent pas d’idées. « Je ne sais pas ce qui m’arrivera mais j’aurai la fierté d’avoir fait quelque chose », assure encore la maman d’un petit garçon de deux ans et demi.
Dernier recours : une greffe de moëlle osseuse
Actuellement, Audrey attend de voir si son protocole de chimiothérapie va suffire à relancer la production normale de globules rouges. Dans tous les cas, elle a atteint la dose maximale de chimiothérapie que son corps peut supporter. « S’il y a rechute, j’ai la chance d’avoir un frère compatible pour une greffe de moëlle osseuse », conclut toujours optimiste la jeune femme installée en Mayenne depuis janvier 2018.
Contact : tempsdespoirs@gmail.com, une page facebook
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