Laval. Parné-sur-Roc : les tensions entre voisins finissent en menaces de mort

« Toutes les histoires de voisinage ne finissent pas aussi mal », lance Cassandre Guillet, substitut du procureur. Mercredi 29 mai, en comparution immédiate, un Parnéen de 23 ans était jugé pour des menaces et violences envers l'un de ses voisins.

« Nous sommes trois à habiter dans le logement. Il fait des soirées, met la musique fort. Il jette ses mégôts, ses coquilles d'œufs par la fenêtre », accuse, tentant de se défendre, le prévenu, en évoquant son voisin. 

Six mois tendus

Depuis six mois, les relations sont tendues entre ces deux couples. Dimanche 26 mai, le prévenu s'alcoolise avec un ami. Après avoir bu, il décide d'aller voir son voisin pour « améliorer les choses ».

Les deux arrivent dans le garage du voisin. Le ton monte. Après les insultes, les menaces de mort pleuvent. « Je vais te mettre une balle », lance le prévenu. Le voisin s'empare d'un spray au poivre, pour faire reculer son agresseur.

Les gendarmes arrivent

Ce dernier le pousse, le voisin tombe et se blesse légèrement. Les gendarmes sont appelés. Ils interpellent l'individu qui réitère ses menaces de mort. Les militaires retrouvent à son domicile 25 g de cannabis, un fusil et des balles. « J'ai rencontré quelqu'un dans un bar, il m'a parlé de ce fusil. Il ne le vendait pas cher, je l'ai acheté. Mais, je n'en avais pas l'utilité », indique le prévenu.

Cet homme de 23 ans a déjà un casier. Il a déjà été condamné pour des violences et des menaces. « Aujourd'hui, il est toujours dans le ressenti. Il compte quatre condamnations pour des faits similaires », rappelle la substitut du procureur. Elle demande 18 mois de prison, dont six avec sursis et mandat de dépôt.

Un an de prison dont six mois avec sursis

L'avocat du prévenu, maître Dirickx, rappellera : « pour avoir un conflit de voisinage, il faut être deux. Mon client habite depuis 18 mois à Parné-sur-Roc. Il n'a des problèmes que depuis six mois et l'installation de son voisin ». 

Le tribunal condamnera l'agresseur à un an de prison, dont six mois avec sursis. Les deux couples protagonistes ont décidé de déménager de Parné-sur-Roc.