On annonçait une participation minime. Comme au niveau national, les Mayennais se sont déplacés nombreux aux urnes pour l’élection européenne, le dimanche 26 mai. 51,6 % des Mayennais ont voté, loin devant les 44,07 % de 2014 ou les 39,72 % de 2009.
En Marche en tête
La liste Renaissance (En Marche) est en tête avec 25,83 % des voix en Mayenne. Avec 27 073 voix, elle devance les autres listes dans 139 communes. Nathalie Loiseau et ses colistiers obtiennent leurs meilleurs scores à Saint-Sulpice (41,51 %), Saint-Fort (37,95 %) et Colombiers-du-Plessis (35,29 %). Un score qui permet à En Marche d'avoir une élue mayennaise. Le parti présidentiel a pris l’essentiel de ses voix chez les centristes de l’UDI.
#Européennes2019 🗳🇪🇺
— LaREM53 (@EnMarche53) 29 mai 2019
Les militants, sympathisants et adhérents de #LaREM53 remercient les 27 116 mayennais qui ont fait le choix de la @Renaissance_UE européenne ce dimanche. #Merci 🙏 pic.twitter.com/OBvPcDMsRb
Le Rassemblement national progresse encore
Entre l’élection de 2014 et celle de dimanche, le parti de Marine Le Pen a gagné 3 541 voix. Il est en tête dans 114 communes (sur un total de 261, si on ne prend pas en compte les communes nouvelles). Assé-le-Bérenger (45,31%), Chémeré-le-Roi (43,42%) et Hardanges (40,68%) lui offrent ses meilleurs score.
« C’est une double victoire. Une victoire contre la politique menée par l’Union européenne. Une victoire contre la politique d’Emmanuel Macron », indique Jean-Michel Cadenas, à la tête du Rassemblement national en Mayenne et 72e sur la liste de Jordan Bardella. Il prépare déjà les prochaines échéances.
Le prochain défi du camp des nationaux est les municipales. Le RN53 présentera une liste à Laval, chef-lieu du département en mars 2020. Que tous les souverainistes lavallois me contactent s’ils souhaitent s’engager dans ce nouveau combat électoral.
— Jean-Michel CADENAS (@RassNational53) 27 mai 2019
L’UDI très loin de 2014
« Si on additionne les scores de l’UDI, on arrive à mon score de 2014 », constate Jean Arthuis. L’eurodéputé était arrivé en tête avec 32,24 % des voix en 2014, sous la bannière UDI. Le parti centriste de la majorité départementale est en perdition. Il n’obtient dimanche que 5,38 % des voix. A Laval, ville de la candidate UDI Juliette Aubert-Zocchetto, il atteint 4,43 %, et plus de 7 % à Changé, ville du président du conseil départemental.
Malgré tout, Olivier Richefou, président de l'UDI en Mayenne, se veut optimiste : « Fidèle à sa tradition centriste, la Mayenne offre à notre mouvement l'un des meilleurs résultats dans notre pays, je m'en réjouis. Si le score mayennais avait été le même qu'au niveau national, l'UDI aurait des députés européens. » Jean Arthuis appelle lui : « tous les centristes à se rassembler et à marcher ensemble ».
Liste #UDI en #Mayenne : 5,38% . 1er département de France ! Si les électeurs français avaient voté dimanche comme les mayennais @UDI_off aurait 6 députés européens ! @jclagarde @BerraNora @LGiscardEstaing @JulietteAubertZ @UDI__53 @udi_an #ElectionsEuropeennes2019
— Olivier Richefou (@olivierrichefou) 28 mai 2019
La surprise écolo
Europe Ecologie les Verts fait une véritable percée en Mayenne. En 2014, Yannick Jadot obtenait 7 954 voix en Mayenne. Il passe à 13 729 voix dimanche. Il prend la 3e position de cette élection, il était 5e il y a cinq ans. Les Verts arrivent en tête dans quatre communes : Saint-Pierre-sur-Erve (33,82 %), Montflours (29,7 %), Olivet (23,72 %) et Vieuvy (22,45 %).
A Laval, les écologistes sont en 2e position avec 16,41 % des voix. « Nous sommes satisfaits de notre score. On ne pensait pas arriver à ce niveau. Je n’oublie pas que le Rassemblement national arrive en tête. C’est une menace pour la démocratie », réagit Michel Perrier, co-coordinateur d’Europe Ecologie les Verts en Mayenne.
Les Républicains, autres grands perdants
Entre 2014 et 2019, les Républicains auront perdu 2 094 voix en Mayenne, alors que la participation est en hausse. François-Xavier Bellamy arrive en tête dans une commune : Désertines (21,99 %). « C’est une déception pour notre famille politique. Une contre-performance, malgré un candidat de qualité », reconnaît Guillaume Chevrollier, président des Républicains en Mayenne.
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