Le 16 février 1989, Pascal Blouet, originaire de Caen, a signé un tournant dans sa vie en prêtant serment en tant que commissaire-priseur au TGI de Laval. Cette « passion », qu’il exerce depuis maintenant trente ans, l’habite depuis son plus jeune âge.
« Déjà enfant, je me rendais dans les salles de ventes, dans les fermes, les maisons, pour assister aux ventes aux enchères. Ça m’amusait, et ça continue à m’amuser. C’est un métier extrêmement varié. On ne sait pas sur quoi on va tomber, ni sur qui ! ».
Des tableaux d'un peintre majeur du 19e dans une HLM
En trente ans, Pascal Blouet en a vu défiler. Mais certaines histoires restent marquées en lui plus que d’autres. Comme cette fois où il s’est rendu chez une dame qui habitait une HLM. « Je ne pensais pas que cela présagerait des objets de valeurs. En fait, elle avait chez elle des tableaux de Jean-Baptiste Camille Corot, un peintre majeur du 19e siècle et des bijoux importants. Cette femme était une descendante de ce peintre, elle avait dû fuir la Tunisie et s’était installée au plus rapide », se souvient-il.
Des manuscrits de Chateaubriand
Une autre fois, il tombe sur une vieille malle qui était dans une ancienne scellerie désaffectée, à Ernée. Et dans cette malle, surprise : des manuscrits de Chateaubriand de grandes valeurs, qui font désormais partie des archives de la Bibliothèque nationale de France (BNF). « Les plus belles découvertes se font bien souvent dans des circonstances inattendues ! C’est pour ça qu’il faut toujours répondre et recevoir les clients sans aucun a priori. »
Parmi les objets les plus remarquables qu’il a eu la chance de voir passer entre ses mains, il se souvient notamment « d’un petit bol chinois en porcelaine de 7 cm de haut, qui ne payait pas de mine, mais qui portait une marque. Après l’avoir fait expertiser, il s’avère que ce tout petit objet appartenait en fait à un empereur chinois. Le prix auquel je l’ai adjugé au marteau : 220 000 €.
Ses ventes préférées ? Celles qui se déroulent à domicile
Les ventes aux enchères qu’il préfère sont celles qui se tiennent sur place, « elles deviennent de plus en plus rares, mais ce sont les plus authentiques. On y découvre les goûts de la personne et son univers, c’est toujours un peu magique », sourit-il. Le 31 mai, il en a fait une dans un manoir, à Torcé-Viviers-en-Charnie. « Quand je me suis installé il y a 30 ans, ces clients-là m’avait acheté des objets, aujourd’hui, ils me reviennent, un peu comme si la boucle était bouclée ! »
Pour retrouver le programme des ventes aux enchères, c'est sur www.interencheres.com.
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