« Aurez-vous la capacité de réagir avant de tuer quelqu'un ? », tonne Céline Maigné, procureure. Elle s'adresse à un homme de 49 ans, habitant à Andouillé. Il est jugé en comparution immédiate, le 17 juin, pour des violences conjugales. Ayant des problèmes avec l'alcool, l'homme a déjà été condamné par des faits similaires.
« J'ai un problème. Elle ne méritait pas cela. J'aimerais revenir en arrière », indique le prévenu, dans le box, évoquant sa dernière compagne. En 2018, il se rencontre via un site internet. Le couple s'installe dans le même domicile en mai dernier. « Ca démarre extrêmement vite. Au bout de quelques jours, les coups arrivent », complète la procureure.
Dès la fin du mois de mai, une première scène de violence éclate. Une dispute se termine par une claque et un coup de pied, donnés à sa concubine. La victime quitte le domicile, revient quelques jours plus tard.
Une mâchoire et des côtes cassées
Une autre dispute éclate. Elle repart. Le 8 juin, elle revient pour mettre fin à cette relation et régler certaines choses. Après une nouvelle dispute, le prévenu la tire par les cheveux, lui fracasse la tête au sol. Coups de poing, coups de pied, il tentera même de la jeter par la fenêtre. « J'ai honte. Je n'aurais jamais dû arrêter mon suivi. Je dois me faire soigner », déclare-t-il.
Sa victime souffre d'une fracture de la mandibule et de plusieurs côtes. Elle fait l'objet d'une interruption temporaire de travail (ITT) de quinze jours. « Je suis un comme une cocote-minute », admet le prévenu, pour expliquer son impulsivité.
La procureure demandera 30 mois de prison ferme, avec mandat de dépôt. Le tribunal le condamne à 30 mois de prison dont douze avec sursis. Le prévenu est parti directement en cellule.
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