Dans le petit village de Cossé-en-Champagne, ses bovins se promènent en toute liberté depuis 2005. « C'est une procédure très longue », lance la présidente Ducros.
L'éleveur, âgé de 61 ans, comparait devant le tribunal correctionnel de Laval, jeudi 18 juillet 2019. Le sexagénaire tient cette ferme depuis fin 2004.
« J'avais 130 bêtes. Il doit m'en rester 80 », indique-t-il
Ses animaux sont laissés à l'abandon. Ils manquent de soins, de fourrage. En l'absence de clôture, ils divaguent dans tout le secteur.
Les voisins en ont assez d'avoir des bestiaux, qui viennent manger dans leurs potagers. Une pétition a même été lancée par les riverains fin 2015.
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Les animaux ne sont ni vaccinés, ni identifiés. La prophylaxie, c'est-à-dire l'ensemble des mesures pour éviter les maladies, n'est plus faîte depuis 2013.
Décharge à ciel ouvert
« Certaines de vos parcelles sont des décharges à ciel ouvert. Vos étables ne sont pas nettoyées. Les vaches ne peuvent pas se coucher, car leur environnement est trop sale. On a retrouvé des cadavres d'animaux », complète la présidente
Les services vétérinaires du département de la Mayenne avaient tenté de trouver une solution à l'amiable. En 2016, son cheptel est réduit de 70 bêtes. Mais, il met fin au protocole. « Le marchand me les prenait au tiers de leur valeur », remarque l'éleveur.
« Vous êtes dépassés. Il faut arrêter votre exploitation. Je n'ai pas envie que votre viande se retrouve dans mon assiette. Ca m'en ferait devenir végétarienne », termine la présidente.
La confiscation des bovins
Le substitut du procureur, Nicolas Cré le Carpentier, demandera : « la confiscation des bovins et l'interdiction d'en élever durant trois ans ».
Le tribunal suivra ses réquisitions et y ajoutera 2 400 euros d'amendes.
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