« La carrière, elle est vraiment top », lance Camille Jaguelin, cavalier de l’équipe de France paralympique d’équitation à destination de son sélectionneur, Philippe Célérier. Cette carrière, c’est celle des écuries Robinson de la Haie-Traversaine. En effet, durant cinq jours, l’équipe de France est venue se préparer avant de partir vers Rotterdam pour les championnats d’Europe qui se déroulent depuis lundi 19 et jusqu’au dimanche 25 août. « C’est un stage assez tranquille », reconnait Camille.
« L’idée est de faire découvrir un environnement différent aux chevaux pour qu’ils s’habituent au changement avant la compétition la semaine prochaine. » Du changement, il y en a en effet ici en Mayenne pour ces cavaliers. Camille Jaguelin s’entraîne habituellement tout près de Saint-Tropez.
« Les chevaux n’ont pas eu d’herbes vertes depuis bien longtemps à cause de la chaleur dans le sud », sourit-il. A la Haie, Camille est venu en compagnie de son cheval Wimke. « Je serai avec lui sur les championnats d’Europe », explique le jeune homme qui souffre d’une hémiplégie. A 19 ans, ce cavalier a en effet une partie du corps paralysée.
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Ce qui ne l’empêche pas pour autant de réaliser des prouesses. « Vous allez voir, ça envoie quand ils mettent en route », glisse son sélectionneur Philippe Célérier.
Le sélectionneur de l’équipe de France habite en Mayenne
Pour accompagner ses cavaliers, l’entraîneur et sélectionneur de l’équipe de France les retrouve lors des stages de préparation ou en compétition. Jeune retraité de la Garde Républicaine, il peut désormais se consacrer à son activité de sélectionneur. Pour cela, Philippe Célérier est venu s’installer en Mayenne. Depuis janvier, il habite à Le Pas. « Je n’ai pas encore de carrière, je n’ai que de quoi accueillir les chevaux. Nous avons des chevaux de très grande qualité. Il nous fallait un sol de qualité pour les entraînements. Je savais qu’ici, à la Haie, les installations étaient propices à une bonne préparation », explique le sélectionneur.
« Le choix, de la carrière où les chevaux s’entraînent est important. Il n’est pas question de blesser un cheval avant de partir. Ça peut aller vite. »
Chez lui, à Le Pas, Philippe Célérier souhaite à l’avenir créer sa propre carrière et ainsi accueillir l’équipe de France paralympique, « mais aussi avec l’idée d’accueillir les valides », reconnait l’homme de 57 ans. L’équipe de France pourrait ainsi être prochainement amenée à revenir sur les terres mayennaises avec pour certains cavaliers les Jeux Olympiques en point de mire. « Y aller est une première chose. Les remporter, c’est clairement l’objectif, le graal », lance Camille.
Vladimir Vachon, cavalier français est lui aussi de la Mayenne. Son cheval étant blessé, il ne participera pas aux championnats. Jeudi 15 août, Alexia Pittier, autre cavalière de l’équipe de France s’est aussi entraînée. Elle ne sera pas aux championnats d’Europe, mais ce stage lui aura permis de continuer l’apprentissage avec son cheval. « Il est encore un peu jeune pour participer aux championnats la semaine prochaine », admet Philippe. Lundi, seuls trois cavaliers dont Camille Jaguelin étaient en selle.
« L’objectif est de concrétiser notre grosse évolution depuis un an. Confirmer en championnat ce qu’on a obtenu en international », conclut Philippe Célérier.
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