C’est officiel, 754 millions d’euros seront débloqués pour réformer les urgences d’ici 2022. « Ces annonces de Mme Buzyn ne changent rien à l’engorgement auquel les urgences doivent faire face aujourd’hui ! La solution n’est toujours pas là : pas de réouverture de lits, pas d’embauches... », souligne Sébastien Lardeux, secrétaire général de l’Union départementale FO de la Mayenne. « La situation est toujours aussi tendue au sein des hôpitaux. Le manque de personnel est toujours là ! Tous les étés, on bat des records sur les manques de moyens. »
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« Cette ministre est hors planète »
L’admission directe des patients âgés à l’hôpital ?
« Une belle idée, mais pour l’hôpital de Mayenne, il faut un point pour les accueillir. On nous demande également de rediriger certains patients qui ne relèvent pas des urgences vers les pôles santé, mais il faut pour cela qu’il y ait suffisamment de médecins généralistes sur place. »
Et le syndicaliste de lancer : « Cette ministre est hors planète. Le personnel dans les hôpitaux est à bout mais continue malgré tout d’assurer son service. Ces 754 millions d’euros ne vont pas éteindre le feu qu’il y a dans les urgences. Ainsi la prime financière annoncée n’est pas donnée à tous les urgentistes. Si vous êtes à 80 % aux urgences et à 20 % en médecine, vous n’avez pas le droit à cette prime. »
« L'ensemble de l'hôpital est en souffrance »
Et le syndicaliste d’expliquer que le malaise a perduré pendant tout l’été à l’hôpital de Mayenne. « Pendant dix jours, cet été, le Nord Mayenne n’avait pas de service de SMUR. Et lors de la semaine de la rentrée, l’hôpital de Mayenne s’est retrouvé un jour sans médecin du SMUR. Plus que les urgences, c’est l’ensemble de l’hôpital qui est en souffrance. »
Catherine Creuzet, directrice de l’hôpital de Mayenne tempère : « La reconnaissance des compétences des soignants les autorisant à faire des sutures va dans le bon sens. La réelle problématique aujourd’hui c’est que des médecins préfèrent travailler en intérim parce que c’est plus rémunérateur qu’un CDI. Il y a aussi la question du recrutement du personnel médical qui pose de plus en plus de problèmes. Il y a une réelle pénurie. »
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