A Voutré, Ilana et Victor, deux jeunes lycéens, ont décidé de rejoindre le mouvement des Clean Walkers. « Au début, raconte Victor, il s’agissait de ramasser des mégots, remplir une bouteille et publier la photo sur Instagram. J’ai commencé il y a quelques mois, quand je me promenais au Gué-de-Selle et ailleurs. »
Victor habite Voutré et est élève de seconde au lycée Raoul-Vadepied à Evron, Ilana habite Voutré également et est élève de troisième au collège du Sacré-Cœur également à Evron. Victor et Ilana sont voisins.
Le sort de la planète les inquiète
« Le sort de la planète nous inquiète, affirment-ils. Comment va-t-on vivre dans 20 ans, 30 ans, nous et nos enfants, si rien n’est fait ? » Ilana parle avec une réelle inquiétude des forêts détruites. « Il faut faire quelque chose pour préserver la nature. »
Après avoir échangé entre voisins, les deux ados ont décidé de partir à la chasse aux déchets sur Voutré. « Début août, on a fait une première collecte, mais il y en avait trop. On y est retourné le lendemain. Le long de la voie de chemin de fer, les gens doivent jeter leurs déchets par la fenêtre. On a trouvé aussi des canettes de bière vides à moitié enterrées dans la terre et des tuyaux de plastique. »
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Un groupe constitué sur Instagram
Avant de reprendre le chemin de l’école, les deux ados ont lancé un appel et constitué un groupe sur Instagram. Lors de la collecte suivante, des jeunes d’Evron munis de sacs de 50 litres sont venus, amenés par leurs parents.
Ils ont ratissé le village pour retrouver, à leur grand dépit, tout autant de déchets, « même autour des poubelles », s’étonnent-ils.
Ils communiquent par Instagram
Très imprégnés par l’actualité, les ados communiquent par Instagram. « C’est devenu une habitude de ramasser les déchets lors de nos sorties. »
Convaincu de la nécessité d’agir, Victor a contacté par mails et courriers postaux les quatre grandes enseignes de fast-food pour leur demander de réduire leurs déchets.
Pas naïf, le jeune homme explique : « Deux d’entre eux m’ont répondu qu’ils travaillaient avec le gouvernement. J’ai demandé de quelles mesures concrètes il s’agissait, et là, pas de retour. »
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