« Quand c’est plein, les gens laissent les déchets à côté et les odeurs remontent. C’est désagréable ! » Lors de la balade urbaine dans le quartier Saint-Nicolas, à Laval (Mayenne), le maire et son équipe sont allés à la rencontre des habitants qui se sont plaints des conteneurs enterrés souvent remplis et des odeurs qui en découlent.
Ce fut également le cas lors d’Ateliers de la cité ou d’autres balades urbaines, en centre-ville ou encore au Tertre, où les déchets s’envolent sur le champ longeant la rue de l’Abbé-Pierre.
"Problèmes momentanés"
Est-ce dû aux incivilités de certains utilisateurs ? Le fonctionnement de collectes serait-il à revoir ?
« Lors de la balade en centre-ville, rue de Beauvais, j’ai remarqué qu’un conteneur était vide, juste un mètre après celui qui était plein à craquer… », rappelle Bruno Maurin, élu de Laval Agglo en charge de la gestion de l’environnement urbain. Selon lui, il s’agit de « problèmes momentanés ».
« Les consignes de tri sont respectées, le volume d’ordures ménagères baisse »
A l’origine, lors de la mise en place de ces conteneurs enterrés, en 2010, l’objectif était de « substituer la collecte au porte-à-porte, d’optimiser les tournées et de sensibiliser les gens au tri sélectif », explique Xavier Dubourg, 1er adjoint du maire en charge de l’urbanisme, des travaux et de l’environnement. Mission réussie : « Les consignes de tri sont respectées, le volume d’ordures ménagères baisse. »
Pourtant, « les citoyens doivent faire des efforts, les sites de conteneurs (au nombre de 150 dans Laval Agglo) ne sont pas des déchetteries ». Un dépôt sauvage est passible d’une amende de 1 500 à 3 000 euros.
A Laval, en porte-à-porte, 25 à 30 agents assurent les collectes. Des contrats avec Veolia et Séché ont été signés pour des tournées quotidiennes des conteneurs enterrés.
Des capteurs de volumétrie ?
Mais ces équipements sont-ils assez nombreux ? Le centre urbain, dense, est une contrainte. « Des zones sont dépourvues de conteneurs enterrés. Et puis, on pourra toujours augmenter leur nombre, s’ils ne sont pas ou peu utilisés, ça n’a pas de sens », développe Xavier Dubourg. Des sites ont été repérés, la mairie prend le temps de la réflexion : « Il faut tenir compte des habitats autour. Il y a plus de contraintes que pour construire un nouveau lotissement. »
En attendant, les habitudes de tri évoluent, « il faut donc des systèmes souples, qui s’adaptent », indique l’élu. Aussi, la mise en place de capteurs volumétriques est à l’étude : « On est en train de regarder la faisabilité d’un réseau de ce type, pour une collecte des bacs plus dynamique. Un conteneur rempli à 75 % serait par exemple signalé aux équipes des collectes. Ça ne serait pas utile seulement en cas d’urgence. »
Un service a déjà fait ses preuves : Laval Direct Proximité, que les habitants sont invités à contacter (tél. 0800 00 53 53 ; ldp@laval.fr) pour alerter, par exemple, en cas de dépôt sauvage, de conteneur plein ou qui ne fonctionnerait pas. « Ce sont les habitants qui voient les soucis les premiers », ajoute Bruno Maurin.
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