Après Satanas et Diabolo sur leurs drôles de machines, il y a désormais Thierry Rouxel et Dominique Girard, concepteurs et créateurs de l’Urbaner, un tricycle électrique. Ces deux “génies” expliquent leur invention.
Qui êtes-vous ? : Thierry Rouxel : « Nous avons tous les deux 54 ans. Notre carrière professionnelle s’est principalement effectuée dans l’industrie automobile. Dominique est passé par la recherche et développement, l’industrialisation et la production. Moi, dans le métier des essais de développement produit, chez des constructeurs puis des équipementiers. Nous avons partagé une année d’étude puis nous nous sommes retrouvés en 1996 chez STMP-Solvay.»
Quel est le point de départ de ce projet ? T.R. : « Nous avons commencé par rechercher une solution pour rendre la circulation urbaine plus douce. Il s’agissait au départ d’un bus à pédales où tous les passagers devaient pédaler. Une étude de marché réalisée grâce à IDfactory, outil d’accompagnement à la création d’entreprise de Laval Mayenne Technopôle, en identifiant les besoins des usagers, a conduit à évoluer vers l’idée d’un véhicule plus familial. »
"Expérimentation à Rennes Métropole"
Quelles seront les prochaines étapes ? Dominique Girard : « La prochaine étape importante est une expérimentation à Rennes Métropole qui permettra à une trentaine de familles de tester et juger le prototype ainsi que ses usages. Nous prévoyons ensuite la construction d’une seconde flotte de prototypes pour valider la version industrialisable et satisfaire un plus grand nombre de testeurs. »
Quelle sera son autonomie ? D.G. : « A ce stade du développement, l’autonomie n’est pas encore connue car notre prototype utilise un ensemble moteur-batterie prévu pour un vélo alors que notre engin est nettement plus lourd. Nous pensons qu’une autonomie d’au moins 50 km est suffisante pour un usage quotidien. »
"Remplacer la seconde voiture d'un foyer péri-urbain"
Quel est le public visé ? T.R. : « Notre client cible est un parent qui se rend quotidiennement à son travail en déposant au passage ses enfants à la crèche ou à l’école, et faisant parfois ses courses au retour du travail, tout ceci sur trajet de 5 à 15 km. La vocation de notre véhicule est de remplacer la seconde voiture d’un foyer péri-urbain. Nous rêvons que l’Urbaner deviennent l’un des moyens incontournables de la mobilité urbaine. »
Où sera fabriqué l’Urbaner ? T.R. : « La fabrication des éléments de l’Urbaner sera sous-traitée mais nous souhaitons conserver l’assemblage final et favoriser les circuits courts d’approvisionnement. Nous savons cependant que les composants standards issus du monde du cycle proviendront très probablement d’Asie. »
D.G. : « Pour la réalisation de notre premier prototype, nous avons bénéficié du support efficace de quelques partenaires locaux comme JDSA (Laval) pour la capote, ADC (Vaiges) pour les pièces de carrosserie. La société Boullier (Laval) pour le châssis va venir compléter notre panel. On peut fièrement dire que l’Urbaner est “Made in Mayenne”. »
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