La boîte de nuit La Scala, à Changé (Mayenne), va changer de nom et de propriétaire dans les prochains mois. Alain Fournier, son gérant depuis huit ans, se dit « fatigué » après les incidents qui ont entaché la notoriété de l’établissement.
« J’ai attaqué cet arrêté sur le fond car je considère que j’ai raison »
En février dernier, un client de 22 ans s’était retrouvé dans le coma à cause d’un coup de poing reçu sur la piste.
Le préfet avait imposé la fermeture administrative de la boîte de nuit pour deux mois. Sur les réseaux sociaux, à l’initiative de la sœur de la victime, une pétition avait recueilli plus de 3 600 signatures en faveur de la fermeture définitive de l’établissement. Trois autres faits graves avaient eu lieu entre août et octobre 2018 et un avertissement avait été adressé à l’établissement. En mai 2018, la Scala avait déjà subi une fermeture administrative après que des riverains s’étaient plaints du bruit les soirs d’ouverture.
Le deuxième arrêté attaqué au tribunal
Alain Fournier a attaqué le deuxième arrêté au tribunal administratif de Versailles en mai : « Dans le cadre du grave incident concernant le jeune homme dans le coma, je maintiens que les équipes ont fait leur travail. Mais nous avons subi l’arrêté. Economiquement, nous ne nous en remettons pas. J’ai attaqué cet arrêté sur le fond car je considère que j’ai raison. Nous allons gagner. »
Mais l’image de la Scala a été « trop ternie ». Aussi, un nouveau gérant a été installé par Alain Fournier depuis un mois. « Un processus de cession est engagé. Je vais vendre les parts petit à petit. Et dans quelques mois, le nom Scala disparaîtra à Changé. L’établissement va fermer. »
Le propriétaire explique avoir « mis du temps à trouver quelqu’un de compétent ». Et d’ajouter : « Je l’épaule pour le moment, pour le soutenir. Je reste actionnaire. Il a énormément d’expérience dans l’événementiel. »
Une formule restauration
Surtout, c’est un nouveau concept de boîte de nuit qui devrait voir le jour. D’un côté une zone « strictement interdite aux mineurs, dédiée aux 18-25 ans ». De l’autre, un club destiné aux 25-30 ans et plus, « avec une formule restauration et une ouverture plus tôt en soirée », complète Alain Fournier.
A une époque où les boites de nuit ferment les unes après les autres, l’objectif est là de se réinventer.
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