Dans notre édition du jeudi 5 décembre 2019, nous abordons la cohabitation difficile entre cyclos et autos à Laval (Mayenne). Voici le lien :
Philippe Mottier, président de l’association Place au vélo, à Laval (Mayenne), donne son point de vue.
Quels messages adressez-vous au quotidien aux usagers du vélo ?
Nous faisons des campagnes de prévention pour qu’ils équipent les vélos avec des éclairages. Cette année, on a remarqué qu’il y avait moins de cyclistes non équipés. Nous rappelons aussi aux cyclistes qu’ils n’ont pas leur place sur les trottoirs. Mais il faut ensuite que les automobilistes acceptent que les cyclos soient sur la chaussée.
Le cycliste se croit-il tout permis ?
On ne peut pas dire ça. Place au vélo lutte contre les cyclistes qui roulent sur les trottoirs. Plus on sera nombreux et visibles sur la chaussée, plus on sera respectés. Faisons-nous voir. C’est un rapport de force. Il faut surtout améliorer la cohabitation, que chacun respecte les autres.
Est-ce un problème d’aménagements ?
En ville, il y a trop de discontinuités dans les aménagements, mais on sait bien que ça n’est pas possible partout. Les pictogrammes au sol ne doivent pas remplacer les bandes cyclables quand c’est possible.
Selon la Police nationale, votre message est de dire que « le plus fort doit faire attention au plus faible ».
C’est le cas dans les zones de rencontres où voitures, vélos et piétons circulent au même endroit. Le danger vient des motorisés.
Conseillez-vous le port du gilet haute visibilité en toutes circonstances ?
Moi, j’en ai un même de jour. Je le conseille en particulier dans les grands giratoires pour être plus visibles.
Est-ce contraignant d’entretenir un vélo ?
Si certains ne sont pas entièrement équipés, je pense que c’est par négligence. Notre fédération demande à ce qu’il y ait des feux performants à l’achat d’un vélo. Est-ce qu’on tolèrerait de vendre une voiture dont des pièces sont défectueuses ?
Le port du casque doit-il devenir obligatoire ?
On souhaite que ça reste facultatif. Selon moi, c’est quelque chose de personnel. Moi je n’en porte pas et je ne me sens pas en danger en ville. Mais nous communiquons sur le fait que pour être en totale sécurité, il faut s’équiper.
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