Depuis maintenant neuf mois, Frédéric Pinçon, Bonchampois de 44 ans, effectue ses trois ou quatre footings hebdomadaires avec ses baskets... dans le sac à dos ! Herbe, terre, bitume... plus aucune surface ne lui résiste.
« Ne plus talonner comme on peut le faire avec des chaussures »
La course pieds nus se développe. Dans l’ouest de la France, plutôt en Bretagne. C’est là-bas que Frédéric Pinçon a découvert la pratique. « En France, c’est encore très marginal. J’ai commencé à courir pieds nus lors d’une initiation à Rennes en avril dernier. Et ça m’a plu. » Une séance a été délocalisée au plan d’eau de Changé (Mayenne), samedi 18 janvier 2020. 28 personnes y ont participé et ont pu découvrir les bienfaits que cela peut avoir sur le corps. « Il faut apprendre à courir différemment, ce qui permettra d’éviter encore plus les blessures, explique Frédéric Pinçon. L’idée, c’est de ne plus talonner comme on a tendance à le faire avec des chaussures : ça peut créer des lésions aux genoux, aux hanches et dans le dos. »
La course minimaliste peut être une étape
Mais courir pieds nus n’importe où ne se fait pas du jour au lendemain. Le sportif développe : « Il faut commencer sur un kilomètre, puis la semaine suivante sur 1,5 kilomètre, etc. Ça dépend aussi de chacun. Changer de foulée peut entraîner des douleurs aux mollets ou encore sous le pied car la peau n’est pas habituée. Pour les débutants, il faut préférer l’herbe. Quand j’ai commencé, j’enlevais mes chaussures sur de petites portions. » La course minimaliste peut aussi être une étape avant les pieds nus : « Il s’agit de courir avec des semelles très souples. Certaines chaussures ont les cinq orteils séparés », comme un gant.
Agréable, malgré quelques douleurs
A Changé, quelques habitués des pieds nus étaient présents, dont un qui a participé aux marathons de Rennes et Vannes sans chaussures aux pieds. Un docteur, qui pratique également la course en sandales, est venu apporter des éclaircissements sur les bienfaits de la pratique. Après un premier petit parcours, chacun a exposé ses sensations. « Globalement, quelques petites douleurs ont été signalées mais tous ont dit que c’était agréable. L’un des participants était kiné et se plaignait de douleurs, j’ai remarqué qu’il faisait de trop grandes foulées. Il s’est adapté et est déjà prêt à recommencer ! », raconte Frédéric Pinçon.
En Mayenne, l’objectif n’est pas de créer un club, mais pourquoi pas de voir se monter une association Bretagne-Pays de la Loire, selon le Bonchampois. « Ça a plu, donc nous pourrons peut-être refaire des séances par ici de temps en temps. Je peux aussi proposer aux gens de venir courir avec moi ! » Pas nécessairement les 200 km que Frédéric Pinçon accumule chaque mois... Mais au moins, le temps d’une séance, d’aérer ses orteils et, ainsi, apprendre à courir autrement pour éviter les blessures.
Pratique : sur Facebook : “A la découverte de la foulée naturelle”.
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