Monsieur C. est décédé le 26 novembre 2015, soit six ans après avoir commencé à consulter le service de chirurgie plastique du CHU. Il voulait traiter une plaie invalidante au talon gauche qu’il avait conservée suite à un accident survenu en 1975.
Malgré deux opérations, le Berthevinois avait solliciter à plusieurs reprises le même service pour des nécroses partielles. Au bout de trois ans, il s’était finalement tourné vers le centre hospitalier du Mans qui avait détecté la présence d’un cancer.
Dès 2010, le CHU aurait pu agir
« Un compte-rendu de janvier 2010 aurait dû conduire, dès cette époque, à envisager l’amputation de la jambe gauche. Or cette opération n’a été réalisée que le 6 décembre 2012. Le retard de diagnostic de deux ans et neuf mois constitue la cause directe et certaine de la perte, par Monsieur C., de 95% de ses chances d’échapper à une évolution métastatique », assure le tribunal.
154 000 euros pour la CPAM
L’indemnisation retenue par les juges tient compte des souffrances endurées par le patient et en raison de la conscience qu’il a eue « que son affection a été diagnostiquée trop tardivement pour ne pas connaître une issue fatale ».
L’essentiel de l’indemnité, 154 000 euros, ira à la caisse primaire d’assurance-maladie qui demandait le remboursement de 240 000 euros pour les frais de santé payés avant le décès de son assuré.
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