Le ruisseau la Moyette vient d'être restauré sur 900 mètres, à Saint-Germain-le-Fouilloux (Mayenne). Le syndicat Javo (Jouanne, Agglomération de Laval, Vicoin et Ouette) a présenté le résultat des travaux qui consistent à atteindre un bon état physique du ruisseau et un bon état chimique des eaux (nitrate, phosphore, pesticides).
Marcel Blanchet, le maire, n'a pas caché sa satisfaction : "C'est un site remarquable, situé dans une fond de vallée qui n'a pas été travaillé par l'homme."
Un chemin pédagogique pour le public
Un chemin pédagogique de 600 mètres est accessible à tous et destiné, entre autres, à recevoir des groupes scolaires. En cas de pluie, prévoyez les bottes !
Louis Michel, vice-président du syndicat Javo en charge du territoire Laval Affluents, rappelle : "Il s'agit ici d'un chantier de 25 000 euros. L'Agence de l'eau, la Région et le Département ont aidé à le financer."
Par endroits, le fond du lit a été rehaussé
Une vitrine ? "Oui, car la qualité de l'eau ici est bonne, le réseau de méandres est remarquable, explique Nicolas Boileau, technicien du syndicat. Le ruisseau est un lieu où le poisson doit pouvoir habiter. Par endroits, le fond du lit a été rehaussé." En Mayenne, 18 % des masses d'eau sont en bon état, pour 11 % dans les Pays de la Loire.
Parmi les nombreux aménagements, des clôtures ont été installées pour empêcher les bovins de s'abreuver directement au ruisseau : "Quand on met de la terre dans le ruisseau, on y déverse du phosphore. La bouse non plus, ce n'est pas merveilleux." Pour pallier à cela, des pompes à museau ont été installées. Elles tirent l'eau pour l'amener dans le champ où évoluent les bovins.
Grâce à la flore de berge, les zones d'ombre s'alternent avec les zones de lumière, ce que recherchent les poissons pour vivre correctement.
La loutre est de retour, "signe de reconquête de qualité", et le castor va arriver progressivement.
Myosotis des marais, Berce commune, Iris...
La mise en place de cailloux a permis de diversifier les habitats et de limiter la déstabilisation des berges. Les embâcles (accumulations de débris végétaux apportés par le cours d'eau) ont été étudiés au cas par cas afin de savoir s'ils gênent l'écoulement du ruisseau ou s'ils servent d'abris ou de nourriture, par exemple, pour la faune aquatique.
Trois panneaux ont été installés le long du parcours. Le premier, plutôt technique, ne parlera pas aux jeunes enfants mais permet d'expliquer la restauration. Plus loin, un état des lieux de la flore est proposé : Myosotis des marais, Berce commune, Marguerite ou encore Iris s'épanouissent. Enfin, chacun pourra découvrir la faune qui habite les lieux.
Globalement, "les ruisseaux au nord du pays de Laval sont en bon état, ils ont été bien conservés. Ça a été une belle surprise de découvrir cela", se réjouit Nicolas Boileau, qui ajoute : "Ce chantier préfigure un programme de travaux allant de 2020 à 2026, sur une dizaine de kilomètres." Pour un coût approximatif de 500 000 euros.
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