Dans notre interview à retrouver dans notre édition parue ce jeudi 19 mars 2020, le préfet de la Mayenne Jean-Francis Treffel invite les entreprises à continuer le travail, en respectant évidemment les gestes barrières.
Cette poursuite d'activité est soutenue par le Medef, son président, Geoffroy Roux de Bézieux, en tête.
https://twitter.com/GeoffroyRDB/status/1240632685216829440
Appel officiel au préfet
Mais des voix discordantes commencent à s'élever. En Mayenne, l'intersyndicale CGT, FO, FSU et Solidaires appelle le préfet à imposer la fermeture aux entreprises, administrations et établissements qui n'ont pas des activités de première nécessité.
« Dans certaines entreprises, non essentielles, il aura fallu que les personnels exercent, par un débrayage, une pression sur la direction pour qu'enfin des premières mesures soient prises et des ateliers fermés », dénonce l'intersyndicale.
Des gestes barrières à retardement
« Dans de nombreuses entreprises, les mesures barrières ont tardé à être mises en place ou le sont partiellement. Dans certains ateliers, la règle de la distanciation ne peut être mise en place », précise encore le communiqué de l'intersyndicale.
L'intersyndicale souligne aussi le cas « préoccupant » des chauffeurs routiers. « Leurs conditions de travail ne sont pas admissibles La fermeture des restaurants, aires de repos, les contraignent à travailler dans des conditions d'hygiène intolérables. Leurs conditions de travail doivent s'améliorer dans les plus brefs délais. »
La Capeb conteste aussi
La Capeb s'oppose aussi à la poursuite des chantiers de bâtiments et de travaux publics qui n'ont pas de caractère d'urgence. Les directives du ministre de l'Intérieur visant à continuer le travail « vont à l'encontre de l'avis de tous les organismes professionnels du secteur, qui ont, ensemble pointé du doigt l'impossibilité, sauf exception, de poursuivre leur activité tout en assurant strictement la sécurité des travailleurs ».
Coactivité sur les chantiers, nombreux déplacements entre les chantiers et l'entreprise, partage d'outils, tâches à réaliser à plusieurs pour des questions de poids, promiscuité dans les bases-vie, travaux chez des particuliers qui sont confinés...
Au niveau national, mais aussi au niveau local, la Capeb demande l'arrêt temporaire des chantiers de bâtiment, hors travaux urgents ou de dépannage.
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