"Sur le terrain, mes chauffeurs se sentent comme des pestiférés, des laissés-pour-compte depuis le début de l'épidémie de coronavirus", dénonce Philippe Roche, gérant des Transports Roche à Gorron qui emploie 70 conducteurs. "Dans les entreprises qu'ils livrent, on leur refuse l'accès aux machines à café et même aux toilettes ! Comment font ceux qui partent à la semaine ? C'est inadmissible !"
Les chauffeurs routiers ont également du mal à trouver des lieux où manger. " Les restaurants sont fermés et dans les stations services encore ouvertes, ils ne trouvent plus que des gâteaux secs."
"Le rôle des transporteurs est essentiel"
"Quand on voit la vitesse à laquelle les rayons des supermarchés se vident, le rôle des transporteurs est essentiel pour assurer la sécurité alimentaire du pays", souligne Philippe Roche, qui craint que des salariés exercent leur droit de retrait au vu des conditions de travail.
Une solidarité nationale
Pour répondre à la détresse des chauffeurs de passage, Philippe Roche, également administrateur départemental et régional de la Fédération des transports routiers, a décidé d'ouvrir son entreprise. " Les chauffeurs ont accès aux douches et aux sanitaires", explique le chef d'entreprise qui s'est associé au restaurateur de la commune voisine de Désertines pour proposer des repas chauds pour 10€. "C'est une question de dignité", estime-t-il.
Toutes les fédérations et groupements de transporteurs routiers français ont également invités leurs membres à accueillir les chauffeurs de passage et à leur signifier en s'inscrivant sur une carte.
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