Jocelyne*, soignante à l’hôpital de Laval, en a marre de voir encore certaines personnes faire comme si cette période de confinement était des vacances. « Vu les circonstances, et sachant ce qui nous attend — car on n’a pas encore atteint le pic du coronavirus — je me dis que certaines personnes ne jouent vraiment pas le jeu, ne prennent pas conscience », regrette-t-elle.
« Des gens comme nous, soignants, ou travaillant dans l’alimentaire, on n’a pas le choix, on est obligé de sortir. Mais même si je sais que ce n’est pas drôle d’être confiné, ça m’énerve de voir des gens aller courir. Et si tout le monde dit qu’il n’y a personne, il va finir par y avoir tout le monde ! L’autre jour, j’ai vu plusieurs personnes aller courir autour d’un espace vert. La plupart étaient seules. Mais j’ai vu une maman avec sa fille à vélo. Encore tout à l’heure, j’ai vu un groupe de jeunes ados, ils étaient quatre. Ils se baladaient. »
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On peut être porteur sans avoir de symptômes
Jocelyne souligne : « Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de symptômes qu’on n’est pas porteur du virus. On peut être porteur sain. En sortant parce qu’on se sent bien, on peut le transmettre à quelqu’un. »
La soignante n’a jamais connu ces circonstances de travail. « C’est pesant, épuisant psychologiquement. Je ne travaille pourtant pas dans le service dédié au coronavirus, mais on est stressé de travailler dans ces conditions. On a peur pour nous, pour nos proches. »
* prénom d’emprunt
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