Un peu plus d’une semaine après avoir annoncé sa participation aux Jeux Paralympiques sur l’épreuve du kilomètre en tandem avec Raphaël Beaugillet, athlète malvoyant, François Pervis a vu son rêve de médaille être repoussé en 2021, compte tenu de la situation sanitaire mondiale.
Comment réagissez-vous à cette annonce ?
C’est une très bonne chose. Le sport passe après l’humanité. On ne sait pas combien de temps cette épidémie va durer. Ce report laissera à tout le monde le temps de se remettre.
« On a trois fois plus de temps »
Comment se passait la préparation ?
On ne savait pas trop où on allait. C’était compliqué d’être confiné à domicile, de ne pas pouvoir s’entraîner dehors ou sur la piste. En plus, j’ai de la chance, le CREPS d’Ile-de-France me prête du matériel de musculation pour continuer à m’entraîner. J’ai aussi mes home-trainers. Mais faire de la musculation et des sprints dans son salon, ce n’est pas très professionnel. S’entraîner sans but précis, c’est compliqué. Maintenant, c’est clair.
Ce report vous laisse plus de temps pour peaufiner votre duo…
A la base, Raphaël Beaugillet est un coureur sur route. Il a commencé à se spécialiser dans le sprint avec un entraîneur exprès début mars. Il a une marge de progression importante. Quand on voit ce qu’il arrive déjà à faire.
On avait six mois. Désormais, on a trois fois plus de temps. Un cycle d’entraînement dure environ six mois. Il va pouvoir en réitérer. L’objectif était déjà la médaille d’or. Avec le temps supplémentaire, cela nous assure une base encore plus solide.
Il y aura des championnats entre-temps. On pourra être plus synchro, plus coordonné.
Cela décale aussi votre fin de carrière…
J’aurais préféré que les Jeux Paralympiques se déroulent cette année. Déjà pour vivre une aventure exceptionnelle au Japon. Dans ma tête, j’arrêtais ma carrière en septembre (ndr : à 35 ans). Le report implique une année supplémentaire à se mettre minable tous les jours à l’entraînement. Six mois à bloc étaient mieux que dix-huit. Je vais le faire en prenant quand même du plaisir.
Avancer à avril ou mai ?
Vous connaissez très bien le Japon, quelle serait la meilleure date pour les Jeux Olympiques et Paralympiques en 2021 ?
Si on garde les mêmes dates (ndr : fin juillet, début août), ce sera toujours aussi humide. Avancer en juin, c’est impossible. Il pleut toute la journée, c’est horrible. On pourrait profiter de ce report pour avancer à avril ou mai, où il ne fait ni trop chaud ni trop froid, et où il n’y a pas de typhon. Cela éloignerait de Paris 2024 de quelques mois. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte, notamment que le public se déplace pour que ce soit une fête.
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https://twitter.com/FrancoisPervis/status/1242772102404505600
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