Difficile de rester confiné quand on a l'habitude de parcourir des centaines de kilomètres par course. D'autant plus lors d'une saison parsemée d'objectifs élevés.
Pour Maxime Dransart, 21 ans, et Jocelyn Baguelin, 20 ans, coureurs de Laval Cyclisme 53, cette saison était d'une importance majeure. "Cette année, je me consacre seulement au vélo, donc une coupure comme celle-ci est embêtante", confie l'aîné. "C'est rageant. Je faisais un bon début de saison. J'ai baissé mon temps de travail à la ferme de mes parents pour le vélo", décrit Jocelyn Baguelin.
"Ils ne connaissent pas leurs limites"
Tous les deux sont encore très jeunes mais "les années Espoirs sont décisives" pour passer chez les professionnels. "Ils ne connaissent pas encore leurs limites donc c'est possible", explique Steven Laurent, le directeur sportif de Laval Cyclisme.
Maxime Dransart est dans sa dernière année Espoir. "Ça bouleverse un peu les plans. Lors des deux dernières saisons, je me suis blessé. C'est la troisième qui ne sera pas complète."
Quelques doutes persistent malgré son optimisme. "Après une pause, on se demande si on a fait comme il fallait..."
Jocelyn Baguelin aura encore l'année prochaine pour prouver chez les "jeunes". Ses objectifs n'étaient pas moins élevés pour autant. " J'aurais aimé découvrir certaines courses cette année pour être performant l'an prochain."
"Passer professionnel n'est pas une finalité"
En attendant la fin du confinement, les Lavallois doivent "perdre le moins possible". Home-trainer et renforcement musculaire sont au programme. "Pas trop non plus", rigole Maxime Dransart.
Son objectif de la saison était de gagner en Elite. Il l'a déjà atteint en remportant sur le fil le Grand Prix de Saint-Hilaire-du-Harcouët. "Ça me libère pour la suite. Je suis encore plus heureux de l'avoir fait."
Les jeunes cyclistes restent positifs. "J'étais dans le coup assez rapidement. Je ne vois pas pourquoi ça changerait. Passer professionnel n'est pas une finalité", assure Maxime Dransart. "J'aurais le temps de me préparer. Il faudra enchaîner les heures de vélo. C'est pour tout le monde pareil", relativise Jocelyn Baguelin.
Pour l'heure, l'incertitude plane sur une possible reprise. Une chose est sûre, "il ne faudra pas se louper".
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