Le tribunal de Laval a prononcé ce mercredi 13 mai 2020 une peine de six mois de prison avec sursis à l'encontre d'un homme de 29 ans reconnu coupable de violences envers sa compagne enceinte.
Lundi 11 mai à Laval, l'homme boit des bières chez sa compagne, ce qui conduit cette dernière à vider les bouteilles dans l'évier. Ce geste met hors de lui le compagnon qui saisit par le cou la jeune femme, enceinte de trois semaines.
Il la pousse et la fait tomber au milieu des bouteilles vides, avant de lui tirer les cheveux. Il arme ensuite son poing, avant de se raviser avec le réveil de leur petite fille de 3 mois. La jeune femme appelle la police. A leur arrivée au domicile du couple, les policiers constatent que l'homme présente une alcoolémie de 2,6 grammes.
« Des fois, ça monte crescendo »
Dans sa déclaration, la victime modère la violence des actes et affirme qu'elle ne veut pas que son compagnon quitte le domicile.
Le prévenu affirme être alcoolique depuis dix ans, invoquant une enfance difficile.
« Des fois ça ce passe bien, des fois ça monte crescendo », indique-t-il pour définir les relations avec sa compagne, dont il a appris trois jours plus tôt qu'elle est enceinte.
Le tribunal souligne que des faits similaires se sont produits en juin dernier, lorsque la jeune femme était aussi en début de grossesse. L'homme avait été placé en garde à vue et l'affaire avait alors donné lieu à une composition pénale.
Soins et suivi psychologique
« Qu'est-ce qui peut permettre au tribunal de penser que ces violences ne se reproduiront pas ? » demande le président du tribunal, Vincent Riune. Le prévenu répond qu'il doit entamer parallèlement des soins contre l'alcoolisme et un suivi psychologique.
« Nous n'avons aucune garantie que Monsieur ne frappera pas Madame quand ils se retrouveront avec leurs deux enfants », affirme la substitut du procureur de la République qui requiert douze mois d'emprisonnement, dont six ferme avec mandat de dépôt et six sous le régime du sursis probatoire, avec obligation de soins et interdiction d'entrer en contact avec la victime.
L'emprisonnement n'est pas une solution pour régler son problème d'alcool, affirme maitre Mylène Barbot, l'avocate du prévenu. Je propose l'éloignement de Monsieur, d'ailleurs j'ai déjà trouvé une solution d'hébergement pour lui pour les prochains jours ».
Ne pas répondre à ses sollicitations
Le tribunal a suivi la proposition de la défense en condamnant le concubin à une peine de six mois de prison intégralement assortie du sursis, et des obligations de soins, de travailler, d'indemniser la victime, et l'interdiction d'entrer en contact avec elle et de se rendre à son domicile.
« Vous ne devez pas répondre à ses sollicitations, sinon c'est vous qui serez tenu pour responsable », a précisé le président du tribunal.
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