Pendant le confinement, les cours à distance et le télétravail n’ont pas été une mince affaire du côté du hameau du Bas-Sarigné, à Louvigné (Mayenne).
Des habitants y sont privés d’internet depuis un peu plus d’un an. Céline Simon et son mari habitent la commune depuis dix ans. Avec leurs deux enfants, ils ont emménagé le 1er février dernier dans la maison qu’ils ont fait construire au sein du hameau.
Un câble fibre coupé
"Sur les cinq parcelles, deux sont occupées, indique Céline Simon. Nos voisins, qui sont là depuis un an, se bagarraient déjà avec Orange fibre quand nous sommes arrivés ici."
En cause, selon le technicien qui a fait trois fois le déplacement depuis le début de la panne, un câble fibre coupé. Des photos ont été envoyées à Orange les trois fois.
"Laval THD (Très haut débit, NDLR) nous dit que le dossier suit son cours. Orange nous a affirmé que ça allait fonctionner avant le 17 mars. Il n’en est rien", poursuit la Louvignéenne.
Les habitants du hameau ont alerté la mairie, qui contacte elle aussi Orange.
Céline Simon précise : "On les menace, ils nous donnent des dates de réparation et finissent par les reporter." Cerise sur le gâteau : depuis le début du confinement, plus personne n’a de réponse.
« Les enfants sont pénalisés »
Cela fait deux mois que les deux enfants de Céline, en classes de 6e et de seconde, suivent tant bien que mal les cours à distance.
"Les professeurs envoient tout par mail, on imprime, et voilà. Ma fille, qui est au lycée, a du mal à suivre comme ça. Ça lui est arrivé de pleurer. Les enfants sont pénalisés."
Même souci pour Arnaud, le mari de Céline, qui a dû passer en télétravail. Idem pour une voisine.
Le partage de connexion
Alors, pour dépanner, Orange leur offre des clés 4G de 200 Go : "Mais on les consomme en trop peu de temps", précise Céline Simon. La famille a donc dû faire changer ses forfaits de téléphones portables pour utiliser le partage de connexion. Ce qui a aussi un prix. Et pour la télé ? "On a fait installer une antenne pour 400 euros, on s’en serait bien passé, ajoute la mère de famille. Nous n’avons pas non plus de ligne de téléphone fixe. Le matériel Orange que l’on a entre les mains ne nous sert à rien."
Les prochains voisins, qui arrivent en septembre, ont été prévenus. Les habitants du hameau du Bas-Sérigné en ont ras le bol et ont convenu d’un ultimatum : "Si rien n’a bougé à la fin du mois de mai, nous nous regrouperons pour entamer un recours judiciaire."
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