Lotion hydroalcoolique, désinfectant, boîte de gants, masques… Tous ces produits et matériels réunis en un kit, à la façon d’une trousse de secours. Voilà l’idée sur laquelle Emmanuel Adam, gérant de la société A.Pro Hygiène basée à Saint-Berthevin (Mayenne), est en train de travailler. "Je vais demander à mes commerciaux de proposer cela à nos clients", explique-t-il.
« Notre chiffre d’affaires a triplé »
L’objectif : ne pas crouler sous les commandes d’entrée de jeu, en cas de futures crises sanitaires. A.Pro Hygiène est en effet spécialisée dans la distribution de produits et matériels d’hygiène des locaux. Evidemment, l’activité ne s’est pas arrêtée avec le confinement.
"Dès le début, on était au cœur du brasier, se souvient Emmanuel Adam. Notre chiffre d’affaires a triplé. Et ça s’est accéléré depuis le déconfinement."
De nombreux clients se sont manifestés huit jours avant, et "ils voulaient tout, tout de suite, poursuit le gérant. On a une liste d’attente".
Parmi les clients, 98 % sont des professionnels. A.Pro Hygiène fournit des établissements de santé (hôpitaux, Ehpad…), des collectivités (Conseil départemental, mairies, écoles, collèges, lycées…), mais aussi des entreprises de propreté, des artisans et, dans une moindre mesure, cafés, hôtels et restaurants. Laval Agglomération est son plus gros client.
"Les prix s’envolent"
Une formatrice évolue au sein de la société. Celle-ci a conçu des protocoles imagés (“comment se laver les mains”, “comment désinfecter les sols”, etc.), qui peuvent être affichés par les clients.
Surblouses, manchettes, gants, visières, charlottes, thermomètres, etc., ont été distribués. Parmi les produits qui se sont le plus écoulés : les gels hydroalcooliques, le produit virucide, ou encore les masques (500 000 ventes). "Nous avons aussi fait don de certains matériels", tient à préciser Emmanuel Adam, qui confirme une réalité : la difficulté, parfois, d’être approvisionné : "Les gants jetables, par exemple, sont très demandés, et les prix s’envolent. Globalement, concernant les délais, on ne maîtrise pas tout. On cherche à droite, à gauche, on recontacte d’anciens fournisseurs…"
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Un diffuseur d'ozone
Le kit d’urgence imaginé par Emmanuel Adam, qui a racheté la société en 2006, pourrait permettre de "réagir immédiatement, en cas de future pandémie ou simplement si un virus est détecté, comme la grippe ou la gastro". Et parmi les produits qui pourraient le composer, Emmanuel Adam imagine réserver une belle place au diffuseur d’ozone “de poche”.
"Cet appareil peut être utilisé près de 35 000 fois. On remplit le réservoir avec l’eau du robinet. On charge la batterie de l’outil. Et quand on l’actionne, l’eau qui en ressort est ozonée et, ainsi, virucide. Cela remplace les lotions hydroalcooliques et les produits de désinfection de contact (sur tout ce que l’on peut toucher, NDLR). Il n’y a aucune chimie, c’est très sécurisant."
Le déconfinement a débuté il y a presque trois semaines. Aujourd’hui, " les commandes décélèrent". Après la crise de la grippe aviaire en 2004, les volumes en gel hydroalcoolique ont perduré. Emmanuel Adam imagine que, là aussi, "ça va durer pendant plusieurs mois". Selon lui, "des habitudes ont été prises, notamment en port de matériel de protection individuelle".
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