30 des 33 conseils municipaux de Mayenne communauté ont été installés. Parmi eux, une seule femme maire a été élue. Patricia Gontier entame son troisième mandat à la tête de sa commune de 344 habitants, Placé. Elle regrette d’être la seule femme maire du territoire.
C’est dommage. Être maire est une belle expérience dans une vie. Cela demande de la disponibilité et de l’adaptation, mais cela apporte beaucoup. À notre échelle municipale, on ne parle pas de politique. Les gens ne votent pas pour un parti, mais pour notre gestion, notre investissement. Les femmes ont encore trop peur de s’engager. Elles manquent aussi de disponibilité. »
Patricia Gontier a été propulsée maire en 2008 alors qu’elle se présentait comme simple conseillère municipale. « Je voulais m’investir au sein de ma commune et apprendre les ficelles de la gestion d’une commune. Mon élection comme maire a été une surprise. Notre tête de liste n’avait pas été élue… J’ai accepté sans savoir ce qui m’attendait vraiment, mais je voulais faire bouger la commune et aider les gens », se souvient la dynamique édile.
Pour son premier mandat d’élue, l’employée de banque a dû apprendre les rouages de l’administration, et comment monter un projet. « Il a fallu remonter les finances de la commune, ce qui est chose faite. Nous avions pour objectif de construire une école. Sans cela c’était la mort du village. Au départ, ça a été la découverte. Il a fallu tout apprendre. Heureusement que j’ai des notions de gestion de par mon métier. Aujourd’hui, pour ce troisième mandat, l’objectif est de tout mettre en œuvre pour maintenir nos effectifs dans l’école. »
« Avant tout une passion »
L’édile avoue volontiers qu’être maire « c’est avant tout une passion. Il faut avoir la volonté de faire bouger les choses. Ça demande beaucoup d’énergie, on s’investit dans tous les domaines. On exerce parfois plusieurs métiers dans une même journée… Je vais parfois dépanner à la cantine ou la garderie, j’assure les mariages, je participe au nettoyage du bourg. Mais on avance beaucoup parce que nous avons des bénévoles qui s’investissent à nos côtés. »
Patricia Gontier ne compte pas son temps. « Parfois le dimanche, je rattrape simplement ce que je n’ai pas eu le temps de faire à la maison pendant la semaine. Il faut un mari conciliant. On a forcément moins de temps pour la famille. Les enfants, la situation leur est davantage imposée… »
Ne pas compter son temps
Pour toujours approfondir la connaissance de son territoire, l’édile réalise elle-même le bulletin municipal et le distribue dans le bourg et la campagne. « Cela me permet de discuter avec les habitants, de connaître leurs besoins et aussi de vérifier l’état des routes. Pour bien gérer sa commune, il faut bien la connaître. »
Pour ajouter encore à un emploi du temps déjà bien serré, Patricia Gontier, qui a toujours refusé d’arrêter son activité professionnelle, s’est lancée un nouveau défi en 2015, en faisant campagne pour le conseil départemental. « Sans l’obligation de parité, je n’y serais peut-être pas allée. Mais là aussi j’ai appris beaucoup de choses. »
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