En Mayenne, les conteneurs du Relais et des autres associations qui récupères les textiles débordent. Explication...
Le Relais Bretagne, société coopérative d'insertion membre d'Emmaüs France, compte quelque 350 conteneurs en Mayenne. Elle y collecte annuellement environ 2 500 tonnes de textiles qui sont triés par ses salariés pour être revendus dans le réseau de boutiques Ding Fring, orientés vers l'économie africaine (Burkina, Sénégal et Madagascar) ou transformés en matière isolante pour le bâtiment et l'automobile.
« Nos boutiques ont fermé le 17 mars, nos activités de collecte et de tri se sont arrêtées pendant le confinement, raconte Pascal Milleville, P-dg élu de la Scop.
Les gens ont trié leurs vêtements et nous les remercions d'avoir pensé à nous. Mais certaines personnes n'ont pas voulu garder les sacs chez eux et elles les ont laissés à côté des conteneurs.
Des déchets verts dans les conteneurs à vêtements
Nous avons dû réactiver les équipes de collectes pour les vider. D'ailleurs, dans plusieurs conteneurs, elles ont trouvé des déchets verts qui y avaient été abandonnés. Cette période a révélé certains traits de la nature humaine. »
« Nous avons ainsi collecté plus de 50 tonnes de vêtements pendant le confinement. Mais nos 3 200 m2 d'entrepôts arrivent à saturation. Les conteneurs sont de nouveau pleins. »
Nous demandons aux gens de garder leurs sacs de vêtements pendant encore deux ou trois semaines, le temps que notre processus de tri soit réenclenché. »
Trempés par la pluie, les vêtements sont à jeter
Les vêtements laissés en dépôt sauvage, avec la pluie, sont inutilisables.
« C'est de la matière perdue et, en plus, il nous en coûte 200 € à chaque ramassage pour les jeter. »
Plusieurs donneurs ont trouvé la solution d'emporter directement leurs sacs de vêtements chez Emmaüs. Mais là encore, « nous sommes arrivés à la limite de nos capacités de stockage », indique Philippe Leroy, directeur de la communauté de la Mayenne. Alors que dans certaines déchetteries on propose aux usagers trop pressés de se débarrasser de leurs vêtements en les jetant avec le tout-venant, des collectivités ont mis des espaces de stockage temporaires à disposition du Relais, du Secours populaire et de la Croix-Rouge qui connaissent le même problème.
Il faut juste s'armer d'encore un peu de patience pour servir la bonne cause.
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