Vendredi, le tribunal de Laval a prononcé des peines de prison ferme à l'encontre de trois personnes, deux hommes et une femme pour violences en réunion lors d'une soirée festive à Saint-Pierre-des-Nids.
Que s'est t-il passé le dans la nuit du 19 au 20 mai entre 23h et 6h30 ?
Un jeune homme se fait convaincre par un(e) ami(e) d'aller à une soirée chez une connaissance de ce dernier. Le lendemain, il alerte les gendarmes qui le retrouvent dans un mauvais état. Arcade fendue, traces rouges à l'oreille, au cou et à l'avant-bras : le médecin légiste prononce une interruption de travail temporaire de deux jours.
Alcool, cannabis et amphétamine
S'appuyant sur la déposition de la victime, le procureur Cré-le-Carpentier évoque un " calvaire subi en quatre temps " avec claques, coups de poings, coups, utilisation d'un poing américain et d'un taser. En prime, une scène d'humiliation où les prévenus auraient forcé le jeune homme à absorber de la méthamphétamine en léchant le sol.
A l'origine de ce supplice, un appel téléphonique reçu par le jeune homme qui aurait suscité la colère du maître des lieux, pensant avoir affaire à un membre d'une bande rivale ou un indic.
Des prévenus au lourd casier judiciaire
Les trois prévenus démentent avoir porté des coups. Martial*, un Togolais de 31 ans, qui vient de sortir de onze ans de prison pour viol en réunion, violences conjugales et proxénétisme, affirme avoir juste poussé la victime sur un canapé pour avoir une explication. Anatole*, le second prévenu, âgé de 24 ans, condamné 14 fois pour des vols et violences en réunion, nie avoir porté la main sur la victime. Une jeune femme de 22 ans en détention à la prison pour femmes de Rennes, reconnaît avoir utilisé le taser pour jouer.
Une fête d'un autre monde
Me Dirrickx estime que chacun a sa version et pointe les contradictions des déclarations de la victime qui ne fume que du tabac et porte sur elle de la résine de cannabis et dans un sac des cristaux de MDA, une drogue dure.
Il rappelle que la soirée a été filmée et que sur la vidéo, la victime ne porte aucune marque de coups lorsqu'elle va se coucher vers 6h30 du matin en compagnie de son ami(e) (présent(e) dans la salle d'audience aux côtés de la compagne du premier prévenu) et que le patron du bar-tabac où elle va chercher des cigarettes vers 11h du matin n'a rien remarqué.
Me Janvier, avocat de la jeune femme, parle d'" une fête à neuneu d'un autre monde " qui a mal tourné et insiste sur la mythomanie avouée par la victime.
Malgré cela, le trio sera condamné à de lourdes peines de prison ferme de 14 mois pour le premier, 12 mois pour Anatole et 8 mois pour la jeune femme.
*prénoms d'emprunt
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