C'est un virage à 360° que Guillaume Melin a opéré il y a deux ans. L'homme de 28 ans, qui se destinait à devenir pilote de ligne, a quitté son Pays Basque natale pour rejoindre la Mayenne, et plus précisément la campagne de Cigné. « Mon projet professionnel a été bouleversé, j'ai dû tout remettre en question », confie-t-il.
Après avoir envisagé la maintenance en aéronautique ou l'enseignement, il fait un choix de cœur et décide de tout plaquer pour devenir brasseur.
Brasseur amateur depuis cinq ans
Un nouveau projet professionnel qui ne sort pas de nulle part puisque le jeune homme brasse déjà en amateur depuis cinq ans. Ses essais, il les fait goûter à sa famille, puis peaufine ses recettes.
Le projet a mûri, je m'y suis préparé et maintenant je me lance », sourit-il.
Quatre recettes de bières
En effet, sa brasserie artisanale Guibs beer ouvrira officiellement mercredi 1er juillet, avec comme objectif d'en faire son activité principale.
Pour ça, Guillaume Melin a mis toutes les chances de son côté. Il a investi une grange, qu'il a rénovée pour y installer ses trois fermenteurs. « J'ai préféré le format de bière 75 cl qui demande moins de manutentions. Tout est fait à la main », explique Guillaume Melin, qui prévoit de brasser 1 500 à 2 000 litres par mois.
Vendues sur les marchés, en Amap, dans les Biocoop et en épiceries locales
Sa production, labellisée Nature et Progrès, sera commercialisée sur les marchés, en Amap, dans les Biocoop et en épiceries locales. « Je compte aussi sur le bouche-à-oreille », espère-t-il. Il envisage de livrer à la demande dans un rayon de 30 kilomètres. Et pour ceux qui souhaitent goûter ses bières dès l'ouverture, des précommandes sont possibles en ligne. « Ça correspond avec ma volonté d'avoir du lien social et d'être un acteur de l'économie locale. »
Un impact environnemental, le plus neutre possible
Pour le moment, sa gamme est composée de quatre bières : une blonde, une ambrée et une houblonnée, à laquelle s'ajoute une bière de saison. Elles sont vendues à 4,30 € en vente directe. À l'avenir, il proposera également des fûts.
« Je voulais une bière accessible et de qualité », assure Guillaume Melin. Une qualité qui passe par les ingrédients utilisés mais aussi par un impact environnemental, le plus neutre possible. « Je vais expérimenter la consigne », dévoile-t-il. Les restes de malt sont donnés à des agriculteurs et les restes de houblons, compostés. « Nous avons un système de récupération d'eau de pluie pour le refroidissement du moût. »
Quant au nom de sa bière, pas besoin d'aller chercher bien loin. « Guibs a toujours été mon surnom », sourit le jeune brasseur.
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