André Vanderlei, entraîneur de l’Etoile lavalloise futsal (Mayenne), revient sur le mercato. Il sait que son effectif va beaucoup changer mais ne perd pas espoir.
Après les départs de Rodriguinho, Lucas Borja, Rodrigo Sperendio et Renato Paes Leme, est-ce la fin de la filière brésilienne à l’Etoile lavalloise ?
Ce n’est pas la fin mais une mise entre parenthèses. Vu le contexte économique, le club ne peut pas s’engager dans ce sens. Un joueur brésilien coûte beaucoup d’argent : avion, logement, aide dans l’insertion professionnelle... Mais il en reste : Guilherme Kapa et Diego Napoles.
Qu’apportent-ils particulièrement ?
Au Brésil, les jeunes commencent par le futsal. Il y a une culture. Les joueurs brésiliens apportent de la discipline et du professionnalisme. Ils ont des automatismes car ils jouent depuis longtemps. Depuis leur arrivée il y a trois ans, je n’ai jamais de retard ou d’absence à l’entraînement.
Pensez-vous avoir été des pionniers ?
Quand je suis arrivé, il y avait beaucoup d’Espagnols en France. Ensuite, des Brésiliens sont arrivés. Ça continue. Ils vont aider le championnat de France à devenir un grand championnat.
Il faut reconstruire l’équipe désormais...
Il reste six joueurs : Diego Napoles, Guilherme Kapa, Malik Abdallah, Kewen Poiraud, Louis Marquet et Thomas Lemarié. Les frères Yuri et Andrii Kidanov devraient aussi revenir. Le club attend encore une réponse pour Samir Brioua. Je dois prendre le moins de risques possible pour faire des économies.
« Je veux être bon dans l’impact physique »
Quel type de joueurs recherchez-vous ?
Cette année, l’équipe a manqué d’impact physique. Je cherche des pivots (ndr : le départ de Paulo André en janvier a laissé un vide). On va garder notre style rapide avec du jeu au sol. Mais je veux être bon dans l’impact physique pour avoir encore plus de possibilités.
Peut-on s’attendre à voir arriver des joueurs français ?
C’est difficile d’attirer des joueurs français, encore plus des Parisiens, à Laval. Jouer en D2 n’arrange pas les choses.
Avez-vous d’autres critères dans le recrutement ?
La valeur sportive passe après. Avant de recruter un joueur, je veux m’assurer de ses valeurs humaines. Pour recruter, il me faut entre six mois et un an. J’ai une liste de joueurs. Après le match du samedi, je regarde les résultats de chacun. Je les appelle pour en discuter, pour apprendre à les connaître. Si après une défaite, un joueur accuse les autres, je ne le recruterai pas. C’est important que les joueurs viennent pour le projet et pas pour l’argent.
Dans ce contexte économique, le club va pouvoir s’appuyer sur sa formation.
C’est un objectif. Le club investit dans la formation et le travail commence à porter ses fruits. Enzo Géhan, gardien numéro deux, Jules Amiard, numéro trois, et Milo Morice feront partie du groupe. D’autres jeunes pourront l’intégrer.
L’objectif de montée sera-t-il toujours présent ?
Laval en D1 futsal, c’est une obsession. On a raté notre montée. Je prends mes responsabilités mais le travail paiera.
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