[caption id="attachment_34852100" align="alignnone" width="800"] Dylan Chevalier, responsable développement durable chez LDC, Vincent Bibes, directeur
de l'usine et Dominique Thereau, responsable des activités de PFC. (©Le Courrier de la Mayenne)[/caption]
L'usine de valorisation des coproduits de la volaille PFC portée par le groupe LDC à Vaiges devrait démarrer son activité au printemps 2021 avec trente emplois à la clé.
C'est un chantier impressionnant qui suit son cours sur le parc d'activités des Coëvrons Ouest. Au milieu des 18,5 hectares, le bâtiment de l’usine PFC (Poultry feed company) dresse ses murs de béton sur 120 mètres de long et 40 de large.
« Pour LDC, c'est une nouvelle activité qui a nécessité un investissement dans une technologie unique en France avec un process tout simple de cuisson déshydratation. Ce process doit permettre de rendre les plus digestives possible ces matières qui contiennent des protéines et acides aminés. Tous les concurrents de LDC disposent de ce type d'activité », explique Dominique Thereau, directeur des activités de PFC.
220 000 tonnes de coproduits
À raison de 312 jours par an, l'usine transformera 220 000 tonnes de coproduits (têtes, pattes, plumes et viscères) issus d'une vingtaine d'abattoirs du grand ouest en 68 000 tonnes de poudre déshydratée et graisse destinées à l'alimentation des animaux de compagnie (petfood) et à la pisciculture.
« Le reste sera l’eau. Pour conserver la qualité du produit, on monte lentement en température. Il y a cinq phases de traitement pour chaque matière. La chaudière nécessitera l'approvisionnement de 70 000 m3 d'eau. On produira trois fois plus d'eau qu'on va consommer », précise Vincent Bibes, directeur du site.
25 camions de collecte des coproduits
25 chauffeurs recrutés pour l'occasion par une société partenaire qui s'implantera prochainement à proximité livreront chaque jour les déchets séparés dans les abattoirs dans des camions bâchés.
L'objectif est de produire en ligne et d'éviter les croisements de véhicules. Le matériel de collecte sera entièrement neuf et dédié à cet usage. Un traçage des produits sera effectué tout au long du process de fabrication.
Les camions entreront dans l'usine et seront nettoyés deux fois après livraison, dans l'usine pour l'intérieur du véhicule et à l'extérieur près de la station d'épuration. Des murs coupe-feu sépareront les étapes du process, déshydratation, broyage et conditionnement en big bag ou en vrac. Les silos de stockage ont été réalisés en inox pour préserver le produit des variations météorologiques.
Une réserve d'eau de 151 000 m3
En aval du bâtiment, une lagune permettra de stocker 151 000 m3 d'eau. « L'hiver, une partie sera reversée dans la Vaige et l'été, elle pourra être utilisée pour irriguer les champs. Les 6 000 tonnes de boues, résidus de matière purement organique sans produit chimique, seront épandues mais pourraient être destinées à la méthanisation », envisage Dominique Thereau.
Pour les matières grasses extraites par pressage, le directeur des activités de PFC évoque les marchés du pet food mais aussi du biocarburant.
50 millions d'euros investis et trente emplois créés
L'usine de valorisation est portée par le groupe LDC en partenariat avec Terramar, une société chilienne spécialisée dans la pisciculture et un acteur privé, devrait être opérationnelle au printemps 2021.
Cette usine a représenté un investissement de 50 millions d'euros. 30 emplois directs seront créés : conducteur de ligne, opérateurs, contrôleurs et conditionnement. Le recrutement est en cours, ouvert en interne dans le groupe LDC et en externe.
Un recours gracieux a été déposé par la Fédération de l'environnement de la Mayenne auprès du préfet de la Mayenne.
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