Antony Robic, 34 ans, était revenu au Stade lavallois en janvier 2019 après un passage de 2013 à 2015. Le meilleur buteur des Tango cette saison a vu une erreur dans son contrat mettre fin à sa relation avec le club. Il a rejoint Bastia (N1) pour un nouveau défi.
Que s’est-il passé avec votre contrat ?
En voyant que pour certains les contrats n’étaient pas clairs, j’ai relu le mien. On était tous persuadés que j’avais signé deux ans. Je me suis rendu compte que j’étais dans la même situation, libre. On aurait dû tous s’en rendre compte. Le club voulait me garder même si je l’ai mal pris. J’ai pensé qu’on voulait me la faire à l’envers. J’ai 34 ans, un gros salaire, si je n’avais pas été bon, on m’aurait remercié ?
« Le Président m’a posé un ultimatum par message »
Pourquoi les négociations n’ont-elles pas abouti ?
Je voulais deux ans ferme. Ça m’aurait fait plaisir qu’on me le propose, avec une possible reconversion dans le club. Le Président (Philippe Jan) m’a fait la proposition qu’il voulait : l’année que j’aurais dû avoir et une en cas de montée. J’avais besoin de temps. Il m’a posé un ultimatum par message. J’ai répondu que j’avais besoin de temps. Il m’a répondu « J’ai pris note. Bonne continuation. »
On vous sent déçu…
La réponse était sèche, surtout vu la relation que j’avais avec lui. Déjà, il aurait pu m’appeler. C’est possible de ne pas trouver d’accord mais au moins se séparer en bons termes. Encore plus sachant ce que j’étais pour le club et ce que le club était pour moi.
Vous étiez un gros salaire, auriez-vous pu le baisser ?
Je n’étais pas fermé sur le montant. Je voulais deux ans mais j’étais prêt à tout discuter. Je ne sais pas s’il y a eu de la peur de dire les choses. Il y a eu un problème de gestion humaine. Je ne suis pas le seul à le dire. C’est arrivé à d’autres joueurs attachés au club. Une fois, c’est une erreur. Ensuite, ça ne l’est plus. Je me serais investi dans le présent et à l’avenir. Je peux me regarder dans une glace.
« Je garde beaucoup de positif »
Dans quel état d’esprit quittez-vous le club ?
Je ne suis en mauvais terme avec personne. Je pense que j’étais apprécié. J’ai reçu de nombreux messages. Je suis content de voir que je n’étais pas juste de passage. Si je suis revenu dans ce club pour retrouver du plaisir, ce n’est pas un hasard. J’en ai repris. Je garde beaucoup de positif.
https://twitter.com/SCBastia/status/1280078538587201536
Pourquoi avoir choisi le SC Bastia ?
Le Sporting m’a très vite contacté et le coach a montré beaucoup d’intérêts. J’ai senti qu’il voulait travailler avec moi. Je n’ai jamais eu autant un coach au téléphone. Je me suis reconnu dans le caractère, les valeurs et la mentalité. Je ne voulais pas quitter Laval pour rien. Bastia est un club avec une histoire. J’avais suivi l’épisode de la descente. Ça m’a touché. Je ne viens pas me reposer en fin de carrière mais pour apporter ma pierre à l’édifice.
La ferveur et l’ambition vous plaisent…
C’est un club humble même si l’ambition est présente. Il ne faut pas s’enflammer, le club est promu. J’ai hâte de découvrir les supporteurs. Ça me transcende, on en a besoin, encore plus dans cette période.
"On n’a parlé que du sportif"
Avez-vous déjà parlé de votre projet de reconversion ?
Non, on n’a parlé que du sportif. Ma priorité est de redonner la confiance sur le terrain. Deux ans de contrat plus une en option, ce n’est pas anodin. J’ai encore beaucoup à faire. Je suis joueur et rien d’autre. Je continuerais à me former pour l’avenir. Il ne me manque qu’une dernière chose pour valider mon diplôme de scouting international. J’embrayerais sur une formation d’analyste vidéo.
Cette expérience malheureuse vous servira.
Ça prouve qu’il y a beaucoup de choses à savoir, à rédiger. Ça ne peut que servir. Cette fois, j’ai bien regardé le contrat et l’ai fait relire à mes proches.
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