À Saint-Jean-sur-Mayenne, le lotissement des Grandes Mées, qui sera viabilisé fin juillet, fait de nouveau parler. Pourtant, Olivier Marcade, un habitant du hameau par lequel l’accès au lotissement est possible, l’affirme haut et fort : "Je n’ai jamais été contre ce projet de lotissement."
Le souci se situe sur son terrain. Il y a quelques jours, Olivier Marcade a eu la désagréable surprise de voir apparaître des tranchées creusées sur la partie du chemin menant au futur lotissement et dont il est le propriétaire. Il explique : "L’accord verbal a été donné dans le principe de servitudes de passage signées avant fin juillet. Mais ces demandes n’ont toujours pas été signées." En somme, ces tranchées ont été creusées sans son accord.
"Je ne pense pas qu’on soit chiant"
Il y a trois semaines, des tracés au sol l’ont alerté : "Et puis, un samedi, j’ai été appelé en catastrophe pour me prévenir qu’il y aurait une tranchée. Or deux ont été réalisées." Cerise sur le gâteau, une chambre de tirage a même été installée pile-poil devant l’entrée d’une propriété : "Quand j’ai appelé pour savoir pourquoi, personne ne semblait être au courant !"
"Ils pourraient au minimum avoir la décence de prévenir, déplore Olivier Marcade. Je ne pense pas qu’on soit chiant. Les tribunaux, il y a longtemps qu’on aurait pu le faire. Je me demande bien comment ils ont pu lotir sans les signatures des demandes de servitude."
"Je pense aux gens qui vont venir habiter ici"
Selon lui, le cas de figure est "simple, peut-être même trop simple". Il y a cinq ans, la solution avait pourtant été trouvée avec le propriétaire. "On est tombé d’accord sous certaines conditions. Et depuis, plus rien, plus de signature de quoi que ce soit. Rien n’a avancé." Impossible pour lui d’accéder à l’enquête publique, pourtant actée et dans laquelle il est le seul à être cité.
"Je pense aux gens qui vont venir habiter ici, qui commencent à faire des démarches et vont débarquer dans un truc hallucinant", souffle Olivier Marcade.
« On revit la même chose »
Selon lui, les intérêts de tels agissements sont entre autres "économiques", ce qu’il comprend. Mais lui ne demande "pas un centime". "La seule contrepartie que nous souhaitons, dans toute cette histoire, c’est l’entretien du chemin et des éléments de sécurité qui y seront installés. Avec 60 lots dans le lotissement, on ne peut pas dire que ça sera nous qui abîmerons le chemin."
Il y a six ans, lors de la construction du lotissement existant situé de l’autre côté du chemin, un branchement avait été effectué en direct sur le transformateur qui est le sien, et ce, avant la signature des servitudes de passage. Aujourd’hui, "on revit la même chose, dans le même concept. Si on veut être méchant, on peut", conclut le Saint-Jeannais.
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