Il y a un peu plus d’un an, les images de l’incendie ravageant Notre-Dame de Paris faisaient le tour du monde. Samedi 18 juillet 2020, celles des flammes surgissant de la cathédrale Saint-Pierre, à Nantes (Loire-Atlantique), ont marqué les esprits.
À lire aussi
A Laval (Mayenne), tout est mis en œuvre pour anticiper au maximum l’éventualité d’un tel scénario. L’Architecte des Bâtiments de France (ABF) Rosemary Caruel, et le SDIS 53 portent une attention toute particulière au bâtiment. D’autant que depuis sa création en 1070 par les moines de la Couture du Mans comme chapelle paroissiale, l’édifice religieux a connu quelques désagréments : "Deux incendies aux XIVe et XVIe siècles ont nécessité de nouvelles flèches, indique Rosemary Caruel. Un ouragan en 1890 a arraché une partie de la toiture et amené à un nouveau parti pris architectural avec une charpente métallique."
Des visites régulières
Un système de détection incendie est aujourd’hui en place. "Nous travaillons de manière régulière avec le clergé affectataire pour continuer d’améliorer la chaîne humaine en cas de sinistre, indique l’ABF. Un travail complet a été fait en 2019 avec l’ensemble des partenaires (Ville, pompiers, clergé, État)." Indéniablement, l’utilisation de la cathédrale reste "l’élément majeur de sa protection", souligne l’architecte : "ronde à la fermeture, contrôle des accès, des stockages et de la conformité électrique."
Le capitaine Ménager, chef du service Prévention et investigations au SDIS de la Mayenne, explique qu’il existe un plan d’établissement répertorié : "Nous y trouvons les plans des locaux, des accès, les parois coupe-feu, les emplacements des voies échelles, ou encore les moyens de secours." En complément, des visites régulières sont organisées "pour mieux appréhender les accès", poursuit le pompier.
Des œuvres prioritaires
Rosemary Caruel précise : "L’amélioration de leurs conditions d’exercice est systématiquement abordée : accès aux colonnes sèches, accès aux clés, positionnement des cloisons coupe-feu." "On regarde également les œuvres qui sont à protéger", complète le capitaine Ménager.
C’est ce que précise Rosemary Caruel : "Le mobilier fait l’objet d’un plan de sauvegarde spécifique, en cours de finalisation, pour protéger les biens en cas de sinistre. L’objectif de ce document est de faire connaître aux pompiers les œuvres prioritaires et de s’entraîner à leur évacuation et protection." La toiture est un élément majeur de la surveillance, avec la mise en place d’un dispositif spécifique. "La tribune d’orgue ainsi que la sacristie sont également deux zones de vigilance particulière en raison des bois présents", indique l’ABF.
De nombreuses mesures sont en place. Mais un acte de vandalisme caractérisé serait le pire des scénarios...
L’église de la Trinité a été classée monument historique en 1840. Elle fait partie des six premiers édifices classés en Mayenne (basilique d’Avesnières, Château neuf, Vieux Château, basilique d’Evron et camp de Jublains). Devenue cathédrale en 1885, elle est propriété de l’État. L’Architecte des Bâtiments de France est le conservateur de l’édifice, le clergé étant l’affectataire.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.