[caption id="attachment_35640492" align="alignnone" width="800"] Debout dans son jardin aux côtés de son épouse Joëlle, une scène que Michel Foucher a cru
ne jamais pouvoir revivre. (©Courrier de la Mayenne)[/caption]
« Je ne me sens pas très bien, surtout au niveau respiratoire, et j’ai des douleurs musculaires et articulaires. » Cinq mois après le début de son calvaire, Michel Foucher, septuagénaire de Bonchamp (Mayenne), voudrait que sa santé s’améliore plus vite.
Mais le chemin est encore long : « Je retourne à l’hôpital deux fois par semaine pour des séances avec un kiné, un ergothérapeute, une psychomotricienne et un coach sportif. » Malgré tout, le retour au domicile est déjà une énorme satisfaction : « Je n’ai jamais pensé à la mort mais je me suis longtemps demandé si je parviendrais à revenir à la maison ! »
Régulièrement plongé dans le coma
S’il n’a jamais pensé au pire, c’est peut-être lié au « grand trou » de quasiment deux mois où il a été régulièrement plongé dans le coma en raison de fortes poussées de fièvre et d’insuffisances respiratoires. Michel Foucher n’a quasiment pas connu le confinement : malade le 15 mars, alité une partie de la semaine, il est envoyé à l’hôpital le 21 mars. Testé positif au coronavirus, il est aussitôt admis en réanimation.
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« Le plus dur psychologiquement, c’est ma femme Joëlle qui l’a vécu », affirme-t-il. Et elle n’ose le démentir : « Le dimanche 22, on m’a demandé d’apporter son téléphone à l’hôpital juste avant qu’il ne soit intubé. J’ai traversé une ville déserte sous un ciel gris et je n’ai pas pu voir mon mari. » Joëlle est alors loin d’imaginer qu’elle ne le reverra qu’un mois plus tard. Heureusement, la solidarité des voisins est très forte : « Ils se sont occupés de mon jardin », s’émeut Michel.
Une liste de 160 mails
Leurs trois fils et leurs petits-enfants, confinés à plusieurs centaines de kilomètres, vivent eux aussi dans l’attente des évolutions. Joëlle a des nouvelles tous les deux jours par l’hôpital, « un personnel soignant à l’écoute, dévoué, compétent et bienveillant », clament-ils à l’unisson. Joëlle tient les proches informés avec une liste de diffusion « d’environ 160 mails ».
Les amis des amis se tiennent au courant eux aussi : « Il y a trois semaines, nous avons reçu le message d’un prêtre de Madagascar rencontré il y a plusieurs années qui venait aux nouvelles. »
Des témoignages de sympathie qui remontent le moral de Michel. Non content d’avoir déjà réussi une petite randonnée et repris quelques kilos après les 12 perdus, il continue d’aller de l’avant : « Je fais 15 minutes de vélo d’appartement chaque jour, même si le matin j’ai l’impression d’être complètement rouillé. » La tâche est ardue, mais Michel Foucher peut désormais la mener entouré des siens.
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