A La Bazouge-de-Chémeré, la fédération de la chasse et le groupement d’intérêt cynégétique réintroduisent une espèce menacée : la perdrix grise
« Le GIC de la Bazouge nous a demandé de les accompagner dans le cadre d'une réimplantation de la perdrix grise qui avait presque complètement disparue sur cette zone ", explique Jean Theys, technicien à la fédération de la chasse.
900 perdrix âgées de dix semaines introduites en trois semaines
Sur une période de trois mois, 900 perdrix âgées de dix semaines, issues de souche sauvage, qui proviennent d'un élevage du conservatoire de l'OFB (Office Français de la Biodiversité) seront interoduites. Dans un premier temps, les oiseaux sont lâchés dans un parc sous couvert végétal, protégé des prédateurs par un filet électrique.
« Cela leur permet de s'approprier le territoire dans la journée et de rentrer le soir pour se mettre à l'abri. A ma connaissance, c'est la première fois en France qu'une opération de ce type est menée. »
Chasse interdite pendant cinq ans sur le territoire
Pour éviter que la transition entre l’élevage et la liberté dans la nature ne soit trop brutale, les membres du GIC nourrissent les perdrix qui deviennent peu à peu autonomes et peuvent alors se disperser dans les territoires environnants.
Pour Hervé Bouchet, président du GIC, qui a accepté de mettre une parcelle de ses terres à disposition pour cette opération : « Nous avons beaucoup de chance d'avoir été suivie par la fédération dans cette opération dont le coût est relativement important pour notre GIC. »
Pendant cinq ans, la chasse à la perdrix grise sera interdite sur tout le territoire et les communes limitrophes pour permettre aux oiseaux réintroduits de de reproduire en toute quiétude. Une action qui pourrait modérer l’intransigeance de certains alors que circule une pétition pour un référendum d’initiative populaire sur l’interdiction de la chasse.
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