Dans l'édition du Courrier de la Mayenne en date du jeudi 3 septembre 2020, des éleveurs de chevaux ont témoigné leur inquiétude face aux agressions dont sont victimes des animaux dans tout le pays. Le colonel Aubert, à la tête de la gendarmerie de la Mayenne, le rappelle : "Notre département, où le cheval tient une place importante, ne fait pas exception."
Ces faits reçoivent les qualifications de sévices graves ou actes de cruauté envers des animaux domestiques ou captifs. Deux ans de prison et 30 000 euros d'amende sont encourus.
Il poursuit : "La gendarmerie est pleinement mobilisée, que ce soit en termes de prévention, de renseignements ou d'investigations." Ainsi, des actions de surveillance via des patrouilles, en tenue ou en civil, sont régulièrement organisées. Un hélicoptère a déjà été dépêché sur place et le sera de nouveau ces prochains jours.
Des services de surveillance dédiés
Ce jour, un cas de mutilation a été recensé, et de nombreuses alertes ont été adressées aux forces de l'ordre qui y prêtent "une attention particulière". Des services de surveillance sont dédiés à ces affaires, et des services dédiés de prévention se mettent en place.
Le colonel Aubert le rappelle : "Si jamais un éleveur a un doute sur une mutilation, ou sur la présence d'individus sur leurs terrains, il faut appeler le 17 dans la foulée ! Pas quelques heures après. Nous intervenons immédiatement. Surtout, il est primordial de ne pas intervenir soi-même. Il est hors de question de se mettre en danger."
"Ne rien toucher avant l'arrivée des enquêteurs"
Si des faits sont constatés ou si une tentative est avérée, il ne faut "toucher à rien avant l'arrivée des enquêteurs", poursuit-il. Chaque éleveur est invité à visiter ses chevaux chaque jour ; les rapprocher si possible de lieux d'habitation car "des chiens ont déjà donné l'alerte" ; ne pas laisser de licol sur l'animal car "il se laisse plus facilement approcher" ; installer un éclairage, des caméras et une signalétique indiquant la présence de caméras si les animaux sont dans un bâtiment ; verrouiller le portal de l'enclos.
"Ces messages sont adressés aux éleveurs depuis hier", poursuit le colonel Aubert. "Nous voulons travailler, et rassurer." La gendarmerie propose également aux éleveurs intéressés d'effectuer des contrôles sûreté : analyser les bâtiments et donner des préconisations en matière de sécurité.
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