« Le blanc est malade. Il a subi l’oïdium du mois de juillet. Les grappes ont séché et les grains ne se développent pas. Par chance, le cabernet se porte bien. » Michel Rouzière fait le tour de ses 200 pieds de vigne et constate les dégâts causés par les fortes chaleurs de l’été.« On a même de l’échaudage (grains qui brûlent, NDLR) », pointe l’expert.
Cépages d'Anjou
Avec ses cépages d’Anjou, le Frambaldéen produit, les bonnes années, 100 litres de vin blanc pétillant et 80 litres de cabernet franc pour sa consommation personnelle. « Nous faisons du cidre avec des amis depuis des années, le résultat est plutôt concluant. Alors on s’est dit qu’on allait essayer les vignes sur notre terrain. Le sol est argilo-graveleux, la vigne s’y comporte bien. » Les premiers essais dans son sous-sol, qui remontent à plus d’une quinzaine d’années, sont assez concluants, alors l’homme a persisté.
J’ai appris sur le tas, en faisant, et je me forme chez les viticulteurs. »
Pris de passion pour ce travail de la terre, le jeune retraité et son épouse, se sont semi-professionnalisés en louant, puis en achetant, des terres à La Flèche (Sarthe) en 2010.« La Mayenne n’est pas un département viticole. Nous sommes une dizaine de petits producteurs seulement. Je n’aurais pas eu l’autorisation de commercialiser mon vin ici. »
Semi-professionnel à La Flèche
Dans la Sarthe, le couple Rouzière cultive 4 200 ceps sur 1,2 hectare, de huit cépages différents : pinot noir, pinot d’Aunis, cabernet franc, sauvignon, cote Malbec, gamay, chenin blanc et chardonnay. Son domaine, le Côteau de Montafouin, commence à se faire un nom.
On commercialise notre production depuis deux ans, sous IGP. Des restaurants nous passent commande et on fait des marchés locaux pour se faire connaître. Ces derniers temps, les productions locales sont à la mode. »
Vendange en avance
Les vendanges ont commencé « un peu en avance » cette année « pour le chardonnay, le gamay et le pinot noir. » L’an dernier 2 500 litres de vin ont pu être produits à La Flèche. « On en fera plus cette année, et pour la première fois en mono-cépage », se réjouit Michel Rouzière.
A l’ancienne, de façon artisanale, le viticulteur aime prendre son temps pour vinifier son raisin. « Je travaille le plus naturellement possible. La fermentation se fait sans levure, ni sucre et on obtient de bons produits. »
Incollable sur toutes les étapes de la vinification, Michel Rouzière avoue volontiers que ce qu’il préfère c’est la dégustation. « C’est le summum. J’aime découvrir l’arôme de mon vin. » L’homme est particulièrement fier de ses millésimes 2018 et 2019, « des années exceptionnelles avec un bel ensoleillement et une bonne maturation des raisins ».
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